Présentation
Le GC313Pro semble, à première vue, bien anodin : le bloc est très compact, environ la dimension d’un chargeur rapide de smartphone moderne, mais plus lourd — merci le nitrure de gallium et son efficacité supérieure ! Le plastique texturé flanqué du logo et du nom de la marque est subjectivement réussi, qu’il s’agisse des motifs latéraux ou du pourtour ; et le mécanisme de clips permettant de convertir la prise originellement américaine en version européenne est sans défaut : il ne bouge pas, est verrouillé mécaniquement après insertion par une tirette rouge (voir photo plus bas). Si jamais vous voyagez à l’international, prenez garde : l’adaptateur requerra un peu d’huile de coude avant de se séparer du boîtier !
Le bundle accompagnant ce dock-chargeur se limite à un câble USB-C tressé de 2 mètres de long qu’AVerMedia recommande pour faire passer les données vidéos, et l’adaptateur pour prise française. Bref, pas de quoi sauter au plafond (on aurait apprécié un second câble USB-C <-> USB-C), tout en restant suffisant pour être utilisable dès la sortie de la boite dans la majorité des utilisations.
Notez que nous avons hérité de la version sombre pour notre exemplaire de test, mais un coloris blanc est également disponible ; qui se paye de surcroît le luxe d’être en plastique recyclé à 98 %.
Quant à l’utilisation, le GC313Pro est simple comme bonjour : branché, il sert de chargeur rapide sur ses deux ports USB-C (45 W en simultané, ou 100 W sur un seul), auxquels vous pouvez rajouter 5 W sur l’USB-A. Pour s’en servir de carte de capture, il vous faut brancher sur l’USB-C du haut le câble fourni pour le relier à l’ordinateur à capturer. Attention, seul ce port-ci permet de bénéficier de la fonction « hub » (liaison avec le port USB-A [malheureusement relégué au standard 2.0] et au port HDMI). L’idée est de pouvoir sortir sa console de jeu, une manette filaire, et de pouvoir streamer tranquillement depuis un téléviseur en vacances ou dans un hôtel en réduisant au maximum l’encombrement.
Enfin, le dernier USB-C est à relier à la machine d’encodage, et vous offrira la vidéo capturée en 1080p60 Hz maximum (pour une sortie en HDMI jusqu’à 40K 60 Hz). Les quelques paramètres de réglages (sur lesquels nous reviendrons plus tard) sont en revanche disponibles côté encodeur uniquement. Enfin, le module ne nécessite pas d’être branché sur secteur pour être fonctionnel : vous pouvez relier deux machines sans utiliser le 220 V, permettant ainsi une utilisation 100 % nomade. Pratique !
La bête, à son plein potentiel
Reste une interrogation : tous les appareils ne supportent pas le mode alternatif DisplayPort de l’USB Type-C (DP Alt-mode), certains ne possédant par exemple qu’une sortie HDMI. Comment se débrouiller dans ce cas-là ? En fait, ce DP par USB-C peut être obtenu au moyen d’adaptateurs (attention, il est dans ce cas nécessaire de trouver le sens HDMI -> USB-C, qui n’est pas la même chose qu’un câble USB-C -> HDMI !). Nous avons testé la chose et validé son fonctionnement, en revanche l’appareil se montre dans ce cas plus capricieux et demandant à l’installation un cycle de branchement-débranchement avant de détecter correctement sa source. De même, mieux vaut désactiver le FreeSync sur l’écran utilisé en HDMI pour maximiser la stabilité — nous avons observé quelques cas de définition mal prise en compte et débouchant sur un flux vidéo de qualité inférieure dans le cas contraire.
Le démontage (?)
Du fait de la charge résiduelle restant présente dans certains composants, le démontage des alimentations peut-être (très) dangereux. Ne réalisez pas cette opération sans préparation !
N’y allons pas par 4 chemins : le GC313Pro n’a pas pour vocation d’être réparé. Le démontage est une sacrée tare — il faut longuement user du pistolet thermique et du cutter pour réussir à décoller les caches latéraux, et le panorama n’est guère rassurant : une plaque de cuivre surmonte une plaque isolante, le tout collé au PCB par un composé thermique blanc que nous avons préféré laisser en place. Pas de vis apparente, pas de PCB amovible : difficile de faire autrement pour rentrer dans les contraintes du facteur de forme. Vous l’aurez compris, il est inutile et potentiellement destructeur de chercher à démonter le bousin, et tant pis pour sa réparabilité.
À ne pas reproduire chez vous !
