C'est officiel depuis un bon moment, c'est le 14 octobre prochain que le support régulier de Windows 10 se termine chez Microsoft. Les réactions négatives ne se sont pas fait attendre face à cette décision jugée arbitraire, alors que de nombreuses machines fonctionnent toujours sous Windows 10. Par exemple, si l'on en croit StatCounter, cette version de l'OS de Microsoft représente toujours 53 % des parts du marché du PC Windows en Europe, contre 43,89 % pour Windows 11. Cela ferait donc beaucoup de machines laissées sur la sellette, toujours plus exposées à des menaces virtuelles sans cesse changeantes et qu'il faudrait alors éventuellement remplacer, même si elles ne sont pas toutes vétustes pour autant.
Face au contrecoup, Microsoft avait déjà quelque peu lâché du lest. Dans un premier temps, en ouvrant le programme ESU / Extended Security Update à tout le monde, permettant de profiter d'un an de mises à jour supplémentaires en échange d'une petite contribution monétaire. Puis, l'entreprise avait ajouté deux autres possibilités cette année pour faciliter et étendre l'accès au programme ESU, sans nécessairement devoir mettre la main à la poche. Et voilà qu'à moins d'un mois de l'échéance, Microsoft a encore adouci sa position, mais uniquement en faveur de l'Europe !
En effet, l'utilisateur européen sera dispensé de la condition de paiement ou de synchronisation du PC Windows 10 dans le cloud pour pouvoir profiter de l'ESU ! Cette modification concerne tout l'Espace économique européen (EEE), qui inclut tous les pays de l'UE, mais aussi le Liechtenstein, l'Islande et la Norvège. En revanche, une contrepartie reste de vigueur pour bénéficier de cette année supplémentaire de mise à jour de sécurité : se connecter à son Windows 10 avec un compte Microsoft. D'apparence, c'est gratuit. Dans les faits, l'utilisateur continuera, bien évidemment, de payer de sa personne virtuelle.
Microsoft ne s'est pas étalé sur les motivations de ce dernier changement des règles et est resté très vague :
Dans l'Espace économique européen, nous mettons à jour le processus d'inscription afin de nous assurer qu'il répond aux attentes locales et offre une expérience sécurisée et simplifiée. Notre objectif est d'accompagner nos clients et de leur proposer différentes options pour leur transition vers Windows 11, tout en leur garantissant un accès ininterrompu aux mises à jour de sécurité critiques.
Il n'y a, à notre connaissance, aucune obligation explicite côté européen qui aurait pu contraindre Microsoft à revoir ses conditions. Cependant, ce virage pourrait s'expliquer par un mélange de plusieurs facteurs : le DMA (Digital Market Act), des contraintes de concurrences, des incertitudes réglementaires... Ainsi, on peut spéculer que Microsoft, déjà bien dans le collimateur et sous pression des instances européennes, a préféré jouer la sécurité en anticipant et ajustant volontairement les règles pour les rendre plus acceptables "localement" et éviter de futurs contentieux à ce sujet. En parallèle, il eut toutefois aussi été appréciable que Microsoft lâche à nouveau un peu de lest pour rendre encore plus de machines compatibles avec Windows 11, et ainsi motiver la transition et limiter la casse matérielle. (Source : Computerbase)

Windows 7 avait bénéficié de huit ans après l’arrivée de Windows 8, Windows XP de sept ans après Vista, tandis que Windows 10 sera abandonné seulement quatre ans après l’introduction de Windows 11. Voilà pourquoi ça couine
C'est surtout le mur du TPM2 qui fait "couiner" là où jusqu'ici le seul véritable frein à l'upgrade d'une version de Windows à la suite était uniquement la puissance de sa machine.
Un de mes fixes avoine bien plus que mes portables, néanmoins ces derniers peuvent passer à win11, mais pas ce fixe faute de TMP2.
TMP2 dont la barrière apparaît comme artificielle alors que Microsoft diffuse lui même comment bricoler pour installer win11 sans , illustrant lui même comment le TMP2 est "capital" en terme de sécurité...
La fin du support de 10 n'arrive que 4 ans après la sortie de 11, alors que les versions précédentes ont perdu leur support étendu 7/8 ans après l'arrivée du successeur.
Mais 11 est arrivé 6 ans après 10 alors que 10 et 8 sont arrivés 3 ans après et 7 2 ans après (et Vista 6).
Du coup, 10 a tout de même reçu 10 ans de support avec 8/8.1 qui en a reçu 11 (en considérant comme un même OS), 7 11 ans également, Vista 10 ans et XP 13 ans. Du coup, 10 a tout de même eu une durée de support correct.
Par contre, si jusqu'à 8.1 il y a eu le "Mainstream Support" suivi de 5 ans de "Extended Support", ce n'est plus le cas à partir de 10 qui n'a que le "Support" (cette version suit le "Modern Lifecycle Policy" alors que les précédentes suivaient le "Fixed Lifecycle Policy"). Du coup, la fin du support arrive plus vite après la dernière mise à jour majeure.
Après, il faut bien avouer que les médias en rajoutent un peu sur cette fin de W10. Je suis tombé aujourd'hui sur un article qui fait état de 43% de PC qui ne peuvent pas migrer. Chiffre qui vient d'une étude de 2022 dont le résultat de l'année précédente était de 57% qui ne pouvait pas migrer. Du coup, on peut espérer qu'en 2025 la proportion soit bien inférieure. D'autant plus que c'était 15% qui avait un soucis de TPM et 72% qui avait un soucis un RAM (W11 demande un minimum de ... 4Go ^^' ).
Lorsqu'il y a un article qui explique que sur les 40k PC de la mairie de Paris, 14k ne sont pas compatibles, on se demande avec quoi ils bossent et que le passage à W11 est une bonne chose pour forcer à enfin remplacer des PC de plus 10 ans. Ca serait bien plus justifié comme dépense que certaines de Hidalgo... >.>
Microsoft déconseille l'installation de Windows 11 sur un appareil ne répondant pas à la configuration minimale requise . Si vous choisissez d'installer Windows 11 sur un appareil ne répondant pas à cette configuration et que vous en comprenez les risques , vous pouvez créer les valeurs de clé de registre suivantes et ignorer la vérification du TPM 2.0 (au moins TPM 1.2 est requis), ainsi que la famille et le modèle de processeur.
Clé de registre : HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\Setup\MoSetup
Nom : AllowUpgradesWithUnsupportedTPMOorCPU
Type : REG_DWORD
Valeur : 1
Remarque : Des problèmes graves peuvent survenir si vous modifiez le Registre de manière incorrecte à l'aide de l'Éditeur du Registre ou d'une autre méthode. Ces problèmes peuvent nécessiter la réinstallation du système d'exploitation. Microsoft ne peut garantir la résolution de ces problèmes. Toute modification du Registre relève de votre entière responsabilité.
J'ai le header TPM 1.2 sur ma CM, mais pas de module. 😁
Si le Liechtenstein y figure, j'imagine que la Suisse aussi, non ?
La Suisse ne fait pas partie de l'EEE, qui sont les 27 pays de l'UE + Islande, Liechtenstein et Norvège comme l'indique Matthieu, donc à priori elle n'est pas concernée par la mesure (en tout cas pour le moment, cela change si vite les décisions chez Microsoft).
Flyoobe...