Dans le monde de la NAND, c’est la SLC qui offre la meilleure endurance, avec jusqu’à 100 000 cycles de programmation/effacement. Mais son cout par Go en fait un NAND chère et assez peu adaptée à nos besoins mainstream. La NAND MLC avec 2 bits par cellule introduisait des capacités plus importantes, mais avec une endurance évaluée à 10 000 cycles de P/E. Puis arrivera la NAND TLC avec 3 bits par cellule et celle-ci s’imposa rapidement pour ses performances, sa capacité supérieure et son cout inférieur. En revanche, l’autre prix à payer fut encore une fois une réduction drastique de l’endurance, initialement donnée pour 3 000 cycles, mais elle est de nos jours capable d’aller au-delà des 4 000 cycles et c’est plus qu’il n’en faut pour la majorité d’entre-nous. Enfin, toujours dans l’idée d’augmenter la densité de stockage et réduire les couts, fut introduite une NAND QLC. Au départ, elle était donnée pour 100 à 1000 cycles de programmation/effacement. Cependant, ce chiffre serait aujourd’hui bien supérieur, sans que l’on sache exactement de combien.
Forcément, quand YMTC arrive et nous vante une NAND 3D QLC capable de 4000 cycles, soit autant qu’une NAND 3D moderne, il y a de quoi être pris un peu par surprise. Il faut dire que c’est a priori la première fois qu’un constructeur se félicite pour une telle prouesse. Pourtant, il y a fort à parier que les autres producteurs de NAND aussi y travaillent. Comment le chinois YMTC y serait-il arrivé avec sa mémoire flash X3-6070 à la sauce Xtacking 3.0 et avec une interface à 2400 MT/s ? Il y aurait en tout 4 ingrédients clés à cette endurance élevée (pour de la QLC) : seulement 128 couches, des innovations dans les matériaux constituant la couche physique de la NAND, de nouveaux algorithmes de correction des erreurs et des optimisations du contrôleur du SSD ! C’est vague, mais il faudra s’en contenter... YMTC va se servir de ce nouveau module dans son SSD grand public de référence nommé PC41Q et lui attribue des performances séquentielles de 5 500 Mo/s, à la fois en lecture et en écriture, en plus d’une période de conservation des données d’un an à 30 °C, ce qui est du niveau d’un SSD à base de NAND TLC.
Notez que les originaux sont en mandarins. Pour qu'elles soient un peu plus informatives, nous les avons traduites à la machine.
Certes, les 128 couches ne font pas rêver, nous sommes loin du record, alors que la concurrence arrive à proposer de la NAND QLC avec bien plus. Samsung a même annoncé une NAND QLC 280 L au début de l’année. Mais YMTC aussi sait faire de la NAND de plus de 200 couches, ce n’est donc peut-être qu’une question de temps avant que sa NAND QLC monte aussi en grade, tout en conservant ce niveau d’endurance a priori inédit. Bon, l’endurance, c’est une chose et il s’agit effectivement du point faible de ce type de mémoire flash, mais qu’en est-il des performances, notamment une fois le pseudo cache de NAND au fonctionnement SLC (1 bit par cellule) épuisé ? C’est en effet l’autre faiblesse de la NAND de 3 bits par cellule et plus. Vivement un test indépendant ? Enfin, des améliorations qui pourraient également servir à l’avenir pour augmenter encore l’endurance de la NAND TLC ? Espérons-le. (Source : ITHomes, via Tom's)