À l’occasion du salon Vivatech 2025, la grande messe des startups françaises (mais pas que !), NVIDIA a décidé qu’eux aussi allaient installer leur petite sauterie : ainsi a lieu (depuis hier pour les ateliers, à vrai dire) la GTC Paris 2025. Et, profitant de sa proximité avec l’événement, votre humble serviteur s’est rendu sur place pour couvrir la chose. Évidemment, nous n’attendons pas grand-chose du côté des nouveautés grand public, mais il est toutefois fort instructif de décoder les discours sous-jacents dans la géopolitique actuelle. Parés à marteler votre touche F5 pour le suivi de votre média favori ? C’est parti !
Pour ceux qui préfèrent paresser sur leur sofa (ou procrastiner au travail !), voilà le live TonTuyal !
- 10 h 06 : Course contre la montre après un réveil difficile, Vite, du café !
- 10 h 13 : Cours, Forest, couuuurs !
- 10 h 40 : Embêté par un chien de la sécurité — probablement l’excès de caféine, Nicolas a enfin trouvé une place assise. Ouf !
- 10 h 45 : La musique se lance : la conférence ne va pas tarder à démarrer, ou alors Titi a décidé de transformer le parc des expositions en dancefloor géant.
- 10 h 54 : Dure réalisation : la connexion est difficile ! Si seulement nous étions dans un événement spécialisé dans l’informatique, sûr que ça n’aurait pas lieu !
- 10 h 59 : 5… 4.... 3… 2.. 1… L’excitation est à son comble ! Entendu dans la salle : « Les keynotes de NVIDIA, c’est l’équivalent des concerts de Taylor Swift pour les geeks. » On aurait pas dit mieux !
- 11 h 21 : Problème de monté en fréquence ? En tout cas, le timing n’est pas stricto sensus respecté. L’occasion pour les derniers arrivés de prendre place !
- 11 h 4 : Lumières éteintes, la vidéo (sans sous-titres français…) se lance sur le grand écran. C’est parti !
- 11 h 5 : Ça cause tokens, applications de l’IA et révolution numérique : parlera-t-on seulement un fois de GeForce dans cette conférence ? Le pari est lancé !
- 11 h 8 : Bonjour, Jensen arrive sur scène, l’ambiance est électrique !
- 11 h 9 : La première GTC Paris s’annonce fantastique, mais Jensen tient à rassurer : il est déjà venu à la capitale précédemment !
- 11 h 10 : CuLitho (Computational Lithography) aide la gravure chez TSMC, en se basant sur l’écosystème NVIDIA CUDA. Une réussite pour la firme !
- 11 h 12 : CUDA-Q est désormais existant, une version de CUDA pour accélérer des calculs quantiques, propulsés par GPU. Selon Jensen, nous sommes à un point d’inflexion de l’informatique quantique. Affaire à suivre !
- 11 h 14 : NVIDIA voit dans l’informatique quantique une nouvelle loi de Moore, avec une nouvelle croissance exponentielle dans les années à venir, autant en matière de cohérence (stabilité) des qbits que de leur nombre.
- 11 h 15 : Dans le futur, Mr. Huang voit également un QPU (accélérateur quantique) adossé à chaque supercalculateur, et des GPU pour la correction d’erreur et le pré/post-processing. Dès aujourd’hui, Grace-Blackwell est compatible avec CUDA-Q.
- 11 h 17 : Bon, ça y est, les domaines annexes sont évacués, on peut causer IA. Whou-ou.
- 11 h 19 : L’IA par agents a toute la puissance pour raisonner comme un humain, et devrait encore évoluer davantage dans la futur.
- 11 h 21 : Et, évidemment, tout cela est possible grâce aux GPU NVIDIA !
- 11 h 23 : Du violon, des grosses basses et des tas d’utilisations différentes de l’IA : La poudre aux yeux est totale !
- 11 h 25 : Parti de GeForce (Bingo !), le caméléon en est maintenant au niveau de Grace Blackwell NVL72 : 1,2 millions de pièces, 3 millions dollars, 120 kW, 150 usines pour le fabriquer, 200 partenaires commerciaux, 40 milliards de R&D environ.
- 11 h 24 : Tiens, le WiFi est largement meilleur. Serait-ce parce que l'auditorat a décollé de son téléphone pour suivre la conférence ?
- 11 h 27 : Ce NVL72 est « un GPU géant ». Un système complet sur un nœud Blackwell, CPU intégré, directement relié.
- 11 h 30 : 130 To/s passe par le NVLink Spine, la colonne vertébrale des datacenter NVIDIA. C’est plus que la bande passante en pic d’internet !
- 11 h 33 : NVIDIA ne vend plus des GPU mais des « usines à IA » (AI Factories), dont le rendement s’exprime en nombre de token traités par seconde.
- 11 h 35 : 32 GPU dies son superposés à 128 blocks de HBM sont assemblés en CoWoS pour former le B200 superchip.
- 11 h 37 : La différence entre 2018 et maintenant est telle qu’un rack d’aujourd’hui est plus puissant qu’un supercalculateur d’il y a 8 ans.
- 11 h 38 : Ça ne rigole plus, la veste de tonton Jensen est tombée. La prochaine étape, c’est super sayan !
- 11 h 39 : NVIDIA offre désormais des systèmes allant du « petit » DGX Spark (3000 $ environ tout de même) sous CPU Arm, aux plus gros racks x86 pour les amateurs de jeu d’instruction traditionnel.
- 11 h 42 : Les serveurs NVIDIA peuvent faire tourner tout ce qui a jamais été créé. Windows ? Check. RTX pour les jeux vidéo (Bingo x2 !) ? Check. Crysis ? Check ! Omniverse ? Check. AI ? Bien sûr !
- 11 h 44 : Les datacenters d’aujourd’hui ressemblent à des datacenter, sentent les datacenters et sont composés des mêmes choses que les datacenters, mais c’est en fait un générateur de revenus, tout comme les usines traditionnelles. C’est pourquoi NVIDIA parle « d’usines à IA », qui font désormais partie du paysage industriel.
- 11 h 46 : Il s’agirait en fait d’une nouvelle révolution industrielle, ce pour quoi tonton Jensen fait le tour des chefs d’État : tout le monde veut sa part du gâteau IA-usine, c’est-à-dire une puissance de calcul suffisante pour attirer les investisseurs et autres entreprises.
- 11 h 47 : Petit tour des partenaires, entreprises et usine à IA présent en Europe. Attention à l’indigestion de chiffres !
- 11 h 48 : En 2026, NVIDIA planifie de multiplier par 10 la quantité de dies NVIDIA en Europe. Jensen annonce la fin de la pénurie de GPU — mais pas de leur prix !
- 11 h 50 : Le flot d’écriture des logiciels est entièrement bouleversé : des programmeurs C au packageurs, nous sommes désormais au Dev Ops, ML Ops, etc. Pas sûr cependant que cela convienne à tous.
- 11 h 51 : Jensen discutera plus tard avec le Président E. Macron à propos d’IA. Mieux vaut montrer de l’enthousiasme !
- 11 h 52 : Un cloud commun NVIDIA/Mistral IA est au programme, mais les modalités sont encore inconnues et devraient résulter des discussions avec le président.
- 11 h 56 : NVIDIA promeut ses NIM, des conteneurs permettant de déployer très rapidement des modèles d’IA, en particulier ceux de la famille Nemotron, customisés par NVIDIA pour toujours plus d’efficacité.
- 11 h 57 : NVIDIA est en partenariat avec Perplexity, un moteur de recherche par IA. NVIDIA annonce aujourd’hui la mise à disposition de modèles spécifiques par région pour Perplexity.
- 12 h : C’est pas l’heure de manger, au fait ?
- 12 h 3 : Toujours plus d’IA par agent, avec un démonstration de lancement d’un business de food truck sur Paris par IA, ce qui permet de savoir toutes les étapes à effectuer pour lancer son business, créer une identité graphique, etc. Cela lance des million de tokens dans les réseaux utilisés, ce qui explique le besoin d’usines à IA.
- 12 h 4 : Jensen parle « d’employer des agents » dans le futur, qui viendront de diverses origines : Copilot, Mistral, NVIDIA…
- 12 h 6 : NVIDIA a une solution pour choisir directement où mettre ses infrastructures d’IA : NVIDIA DGX Lepton, un « Cloud de cloud », permettant de sélectionner des machines allant du tout petit et mignon DGX Spark aux plus gros DGX des datacenter.
- 12 h 9 : Story Time : Jensen a pris sa voiture pour livrer un DGX-1 (les premiers), à l’heure ou personne n’en voyait encore l’utilité, à une petite start-up de San Francisco, à but non commercial : Open AI. Les choses ont bien changé depuis !
- 12 h 11 : Nouvelle séquence vidéo pour DGX Lepton, qui construit une unique usine IA mondiale.
- 12 h 13 : Un sacré tas d’entreprises ont déjà choisi NVIDIA pour leurs tâches d’IA : SANA, DeepL, Photoroom, Qodo, Aiol, IQVIA ; allant du domaine médical au développeurs et à l’édition d’image. À qui le tour ?
- 12 h 15 : Le sachiez-tu ? En 1992, le Synapse-1 était le premier ordinateur pour réseau de neurones, construit par Siemens. À l’époque, il était 8 000 fois plus rapide qu’un CPU ! Sans surprise, Siemens est aussi un des partenaires de NVIDIA.
- 12 h 17 : Encore une vidéo : de la révolution industrielle sur le vieux continent aux technologies modernes. Du fan service en bonne et due forme !
- 12 h 19 : Ah ben tient, les jumeaux numériques font leur apparition dans la conférence : il y avait longtemps ! Il est question de simulation des divers composants des usines de manière à optimiser leur efficacité et prévoir les éventuels problèmes. C’était tout le but de NVIDIA Omniverse !
- 12 h 22 : Le premier cloud industriel du monde sera construit en Europe. Il s’agit d’un cloud pour designer et simuler diverses tâches dont de la mécanique des fluides, le tout avec des contraintes de sécurités renforcées par rapport aux clouds traditionnels. Visiblement, NVIDIA en causera plus à ce sujet vendredi.
- 12 h 24 : Une des grandes forces de NVIDIA est de fournir non seulement des modèles d’IA, mais une pile logiciel/matérielle complète, en particulier pour ce qui est de la conduite autonome.
- 12 h 25 : Les progrès de la recherche effectuée par NVIDIA en la matière sont récompensés par un trophée au challenge CVPR, pour la seconde année consécutive.
- 12 h 28 : L’écosystème pour la conduite autonome, NVIDIA Halo, est reconnu par divers agents, dont la TUV (Allemagne) ou UL Systems pour sa sûreté.
- 12 h 30 : Avec NVIDIA Isaac, la robotique d’apparence humaine pourrait également se démocratiser, mais le goulot d’étranglement actuel est leur complexité de programmation.
- 12 h 31 : Surprenant, NVIDIA a encore une solution logiciel et un kit de développement pour ça, basé sur Jetson Thor.
- 12 h 36 : Avec un partenariat avec Disney, NVIDIA a entraîné dans Omniverse un robot (bien trop mignon !) qui semble interagir en temps réel avec le PDG de NVIDIA. Il marche, danse, interagit et saute. Impressionnant !
En vidéo, la chose est encore plus impressionnante.
- 12 h 38 : Selon Jensen, la nouvelle vague de robotique par IA a déjà commencé.
- 12 h 40 : Finito, rideau, tout le monde s’en va : place au salon !
