Le clavier : Corsair K65 Plus Wireless Fleur de cerisier
Similairement à la M75 Plus, le K65 Plus wireless s’est aussi fait tripatouiller dans nos colonnes en 2024. Pour cette version Fleur de cerisier, le beau revêt ses plus beaux habits roses, avec 5 touches arborant intégralement cette couleur (échap + flèches directionnelles), une trentaine ornée de divers niveaux de fleuraison, et le reste emprunté à la version blanche (il n’y a pas de petites économies !).
Du côté du motif, nous n’avons guère de surprises : l’imagerie est identique à celle utilisée sur la M75 — ce qui est exactement l’effet recherché. De même, le motif demeure sage, avec deux branches de part et d’autre du clavier de manière à éviter de surcharger l’ensemble.
Tout comme la M75, une partie du clavier n’est pas modifié par rapport à la mouture normale du K65, à savoir son cerclage et sa carlingue arrière, ainsi que la molette de réglage du volume. Nous retrouvons ainsi l’usinage en triangles arrondis caractéristiques de la marque (voir cliché ci-dessus), dont nous pourrions questionner la raison d’être sur une face normalement cachée du périphérique… question de cohérence de finitions, voyons ! Bref, le Corsair K65 Wireless est de base très bien finie, ce que nous avions déjà constaté dans un test précédent.
Un autre coup de tournevis
Cette fois-ci, le caractère démontage du K65 Wireless est clairement assumé. 8 vis cruciformes, quelques clips et zou, le PCB de notre clavier s’offre nu à nos yeux ébahis, accompagnés de son caoutchouc isolant phoniquement et de sa batterie de 3,8 V/4200 mAh. Si cela n’était pas évident, les switchs sont remplaçables à chaud, ce qui veut dire que vous pouvez les remplacer par n’importe quel autre interrupteur mécanique si les Corsair MLX Red ne sont pas à votre goût.
En revanche, il est bien plus difficile de retrouver les composants œuvrant dans notre clavier, puisqu’une des puces (le contrôleur principal ?) a été poncée de manière à masquer son numéro de série. En revanche, le SoC assurant les communications, un nRF52810 de chez Nordic Semiconductor est bien là, avec son Cortex M4 cadencé à 64 MHz, des 24 Kio de RAM et sa compatibilité Bluetooth/2,4 GHz. Notez la présence d’une antenne déportant sur le côté la partie chargée de la réception, évitant la cage de Faraday qu’aurait la place métallique servant de support aux switchs.
Du côté des commutateurs, le logo ne trompe pas : Corsair est bien à l’origine des switchs. Linéaire, légèrement prélubrifiés (sans excès du côté de la quantité de graisse, nous devons toucher la tige pour nous en assurer !), les interrupteurs se démarquent pas une croix de fixation légèrement entaillée à deux endroits (supérieur et gauche) pour une raison inexpliquée, et une structure de lentille de Fresnel en haut permettant de diffuser la lumière des LED RGB soudées à même le PCB.
Dernière surprise du démontage : le bouton latéral, servant à régler l’intensité du rétroéclairage, est mû par un… switch kailh. Voilà qui explique la sensation très « souris » du click, et sa sonorité prononcée !
Le tapis : MM300 2XL Fleur de cerisier
Dernier morceau de notre « kit », le tapis de souris MM300 dans sa version 2XL — comprenez 930 mm x 300 mm et 3 mm d’épaisseur, ce qui le porte à un surprenant 650 g, beau bébé ! De côté de l’amorti et de la glisse, nous n’avons rien à redire : la souris capte correctement, le toucher est agréable et la finition des coutures irréprochable.
Contrairement aux périphériques, le rose est plus qu’assumé, cependant les branches restent discrètes en se cantonnant aux côtés droit et gauche. De quoi mettre en valeur les divers objets que vous positionnerez dessus et, avec près d’un mètre de long, nul doute que vous puissiez en placer un certain nombre !
Cette fois-ci, l’impression sur le textile est bien plus classique, et tout aussi agréable à l’œil. Nous ne décelons aucune imperfection dans le motif ; et sa qualité est tout à fait satisfaisante. Les lignes sont correctement contrastées — particulièrement vis-à-vis du support textile utilisé — et les couleurs vivantes. En revanche, le ton clair et le tissu utilisé ont, à l’usage, une fâcheuse tendance à prendre les traces de transpiration (et de toute autre liquide que vous pourriez renverser dessus, mais c’est un autre problème !). Si vous passez des chaudes soirées d’été sur votre machine, nous ne saurons que vous conseiller de vous orienter vers un motif plus sombre ! Pour rester sur le motif, notez que le surlignage sombre que nous retrouvions sur les bords des pétales de la souris et du clavier est ici absent. De quoi conclure à une contrainte du procédé de sublimation thermique ? Une retouche pour améliorer la visibilité de l’ensemble ? Un tel choix nous semble en tout cas étrange, le motif du MM300 (le tapis) étant celui sur lequel le rose des feuilles est le moins distinguable du fait du rose de l’arrière-plan.
vs
Le mot de la fin
Avec son Custom Lab, Corsair offre à n’importe qui la possibilité de personnaliser ses composants et obtenir un setup uniforme tout en se démarquant des finitions habituelles sans avoir besoin de farfouiller sur le web à la recherche de pièces compatibles. Si l’offre est pour le moment encore limitée en matière de références disponible (où sont les boîtiers et les ventilateurs ?) la firme se rattrape sur les options de configuration particulièrement étoffées du côté des périphériques, et un choix cohérent des produits concernés. Si le motif testé ici reste peu intrusif quant à son intégration sur les composants, des versions plus chargées esthétiquement, nommées Artist Series, sont d’ores et déjà disponibles sur le site américain. Espérons que cette option traverse l’océan Atlantique !
Du côté du prix, le surcoût est étonnamment contenu puisque ni le M75 Wireless, ni le K65 Plus n’affichent de taxe de customisation à l’achat (hors options type patins en verre/repose-poignet), et se conforment au MSRP : 129,99 € pour le mulot, 159,99 € pour le clavier. En revanche, le MM300 passe de 34,99 à 49,99 € : voilà qui est douloureux pour une simple impression, d’autant plus que la firme ne prévoit pas de réduction lors de l’achat simultané de plusieurs éléments du même thème… ce qui aurait été appréciable.
Cependant, le diable se cache dans les détails : le street price des périphériques est quasi-systématiquement inférieur au MSRP (le K65 Plus est par exemple placé à 113 € sur Amazon à l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes), or les produits personnalisés ne sont pas distribués sur ces canaux-là… ce qui signifie que leur prix sera, en pratique, plus élevé que la version standard (voilà qui justifie économiquement la rentabilité de ces séries plus limitées).
Pour tous ces éléments, nous décernons notre award de « Personnalisation » au Custom Lab dans son ensemble, et espérons voir la gamme perdurer et se diversifier à l’avenir — et, pourquoi pas, donner des idées à d’autres fabricants.
Nous remercions Corsair pour la mise à disposition des exemplaires de test
Par ici pour le configurateur !

J'aime bien, merci pour le test 😄