Test • GeForce GIGABYTE RTX 4080 SUPER WindForce

La carte par devant, par derrière, et même de côté !

Le carton est un peu gros que d'ordinaire chez GIGABYTE dans ces gammes, ce qui laisse augurer d'une carte un peu plus encombrante. Et effectivement, le précieux sésame déballé, nous avons une carte d'un fort beau gabarit, 33 cm de long, dépassant de 3 cm l'équerre arrière, et qui est épaisse de moins de 3 slots avec 5.6 cm, un slot mesurant 2 cm si vous ne vous étiez jamais posé la question ! Elle est quand même grosse, mais la bonne surprise, c'est une épaisseur pas si affreuse que ce qu'on aurait pu penser, GIGABYTE ayant probablement compensé cela par une longueur assez importante. Son poids ? Comme toujours vous allez l'apprendre avec un peu d'histoire : c'est l'année où l'italien Andrea Dandolo est élu au doge de Venise, alors qu'en France, le Dauphiné est acquis par Philippe VI de France. Vous avez sûrement deviné l'année 1343, comme son poids en grammes ! Même si ce n'est pas super lourd, GIGABYTE fournit un système anti torsion un peu spécial : une équerre se fixe sur la carte graphique, une autre sur la carte mère, les deux s'unissant par une vis à main, côté opposé à l'équerre arrière. Seul inconvénient, il faut 14 cm de libre vers l'avant de la tour pour pouvoir poser l'équerre qui se fixe sur la carte maman. Nous sentons bien que nous venons de perdre 99 % du lectorat, et ainsi poindre ce grand vide dans votre regard "mais qu'est ce qu'il raconte le type ?", alors une image devrait vous parler mieux que nous ne venons de le faire !

Désormais, vous devriez mieux piger le concept. La plaque sur la carte graphique est bien fixée à l'arrière du GPU, et l'équerre avec ses deux vis qui se fixent à la place des trous de cartes maman, et le tour est joué !

Le ventirad est assez massif du coup, il est caché sous une carlingue plastique noir. Nous ne sommes pas dépaysés, sur ces gammes-là, GIGABYTE use toujours de la même matière. Ce n’est pas très classe au premier regard, mais ça fait le boulot et ça permet de baisser les coûts de production, puisque cette carte est au MSRP, soit 1109 €. Le radiateur est constitué de caloducs et d'ailettes d'aluminium, classique. Toutefois, les 7 caloducs ne sont pas au contact direct du GPU, mais plutôt au contact d'une grande plaque cuivre qui se charge également des VRM et de la VRAM.

La ventilation est assurée par 3 moulins de 10 cm de diamètre. Ils possèdent des stries sur chacune des 9 pales, ces dernières ne sont pas reliées entre elles comme on peut le voir chez certains concurrents. Autre point à noter, le ventilateur du milieu tourne dans le sens opposé des deux autres aux extrémités, cela réduirait les zones de turbulences et de moindre efficacité, en plus de réduire les nuisances sonores. Chaque pale possède 3 stries qui sont censées mieux guider le flux d'air lors de la rotation du ventilateur. Enfin, GIGABYTE assure qu'ils sont de meilleure qualité, cela est dû au lubrifiant contenant du nano Graphene. D'après la firme, cela les rend plus silencieux et 2.1x plus endurants que ceux ayant un double roulement à billes classique !

La carte fait 2,8 slots. C'est peu, mais en même temps, c'est déjà beaucoup. En fait, pour une carte ayant un gros GPU, on a vu pire avec des modèles allant jusqu'à 4 slots, mais 2.8 slots, si c'est peu en comparaison, c'est déjà conséquent. Pour vous permettre de savoir qui a fait quoi avec les RTX 40 SUPER, voici l'excellent guide de recherche mené par David, qui va vous donner tous les détails croustillants concernant la taille des cartes appartenant au refresh Ada. Pour rappel, le TGP est de 320 W officiellement. Les 3 prises / connectiques vidéo DP 1.4a et le HDMI 2.1a occupent un slot, tout le reste est largement ajouré par des orifices en diagonale, favorisant l'évacuation d'air chaud hors du boitier, même si aucun flux d'air ne transite dans cette zone.

Si on retourne la carte, une backplate masque l'ensemble des composants du PCB. Elle est métallique, en revanche elle n'est pas au contact du PCB. Ce dernier est plus court que la carte, ce qui signifie que la partie distale reçoit un souffle traversant depuis le ventilateur placé sur l'autre face. D'ailleurs, la backplate est ajourée pour permettre ce flux d'air, et porte les décorations rappelant les marques déposées GIGABYTE et RTX. Ce n'est pas tout. En effet, si vous regardez bien en haut et au milieu, vous avez une inscription vous indiquant l'emplacement du switch double BIOS. Mais si vous avez maté l'allure générale, il ne vous aura pas échappé la forme spéciale de cette backplate, avec cette grosse découpe dans l'angle supérieur gauche, incluant également le radiateur. Vous allez comprendre ci-dessous la raison !

Ce gros coup de tronçonneuse a pour seul objectif de planquer le connecteur d'alimentation, le fameux 12VHPWR, qui peut soit recueillir directement la prise identique provenant de votre alimentation si elle en est équipée, soit l'adaptateur vers 3 prises 8 pins fourni de série par GIGABYTE. Et pourquoi cet endroit ? Afin de se prémunir de cartes qui pourraient cramer, et éviter que l'adaptateur coude trop vite au risque de se fragiliser ou se désinsérer, GIGABYTE a choisi cette solution, qui ne fait jamais plier l'adaptateur. Cela assure au client une plus grande tranquillité d'esprit, mais ne l'absout pas des recommandations officielles concernant le 12VHPWR : il faut l'enfoncer jusqu'à la garde quoiqu'il arrive !