Sihoo Doro C300 00 Intro

Alors qu'ils avaient le vent en poupe, les fauteuils gaming façon siège baquet connaissent un certain ralentissement. La faute à l'arrivée de fauteuils « ergonomiques » en nombre. Ces derniers, toujours plus complets et toujours moins chers nous viennent généralement de Chine comme ce Doro C300 de la marque Sihoo. Sur le papier, ils ont l'avantage de disposer d'une conception, je vous le donne en mille, plus ergonomique. Meilleur placement du dos, moins de fatigue dans les bras et la nuque, leurs avantages seraient nombreux.

Le catalogue du fabricant Sihoo est large, très large même avec des fauteuils très variés... à des prix qui le sont tout autant ! De manière assez surprenante cependant, chaque modèle de fauteuil n'existe qu'en très peu de variantes. Il n'est pas rare de trouver des références qui ne disposent par exemple que d'un seul coloris et, dans le cas du Doro C300, nous avons juste droit à un minimum de variété avec, au choix, un fauteuil noir ou un modèle gris. Il ne sera pas non plus question de choisir parmi différents revêtements : Sihoo ne propose que le tissu maillé ce qui n'est cependant pas nous déplaire. Enfin, notez et ce n'est pas la moindre des options que Sihoo distribue son Doro C300 en deux déclinaisons selon que l'on opte pour le repose-pieds ou que l'on préfère sans passer. Pour notre test, c'est le modèle noir avec repose-pieds que nous avons reçu. Un modèle dont on peut découvrir les dimensions officielles ci-dessous.

Maintenant que l’on a fait le tour de la présentation sauce fabricant, nous allons découvrir l’engin dans le détail de par ses caractéristiques techniques, puis établir le fonctionnement de notre protocole.

Présentation du Doro C300 de chez Sihoo

Sihoo Doro C300
Dimensions de l’assise 51,5 (L) x 46 (P) cm
Hauteur de l’assise de 47 à 55 cm
Hauteur du dossier de 50,5 à 56,5 cm
Largeur aux épaules 54,5 cm
Accoudoirs 4D
Dimensions des accoudoirs 28 (P) x 10 (L) x 33/39 (H) cm
Base Aluminium renforcé
Châssis Acier
Revêtement dossier et assise en maille avec accoudoirs doux revêtus de PU
Coloris Blanc, Noir
Densité des mousses 55 kg/m³
Vérin Classe 4
Inclinaison 110° à 130°
Poids du fauteuil 30,1 kg
Taille recommandée 155 - 190 cm
Poids recommandé 50 à 100 kg
Poids max 136 kg
MSRP 419,99 €
Garantie 3 ans

Voici le bestiau testé, dans sa livrée « Gris Clair/Noir ». L’observateur attentif aura remarqué que les coussins qui l’accompagnent ont une couleur légèrement différente du fauteuil. La cause en est que le tissu utilisé n’est pas le même, les housses de coussin (déhoussables) étant dans un velours synthétique qui, s’il est gris, n’a pas le même rendu que le tissu utilisé pour le reste. Ce point explicité, voici notre protocole.

Notre protocole

Un fauteuil, ça ne se teste pas comme un CPU ou un GPU. Difficile de faire des passes de test reproductibles sur un lâché de fesses sur coussin. La subjectivité entrant trop facilement en compte, nos analyses de matériel auront pour but de vraiment vous détailler les produits, pour vous éviter un achat qui ne vous convienne pas. Un composant, ça se revend, un meuble c’est plus difficile et sur ces gammes mieux vaut ne pas se tromper. Ainsi voici ce que nous allons mettre en avant :

Notre analyse va porter sur 4 points :
 – Choisir un fauteuil aux bonnes dimensions pour votre corps bien à vous
 – Jeter un œil sur la simplicité et la rapidité du montage du produit
 – Évaluer le confort général une fois le fauteuil en position
 – Analyser la conception du siège et tenter une approche sur sa durée de vie

Certains d'entre vous seront peut-être surpris que nous n'évoquions que partiellement les questions de solidité/de résistance du produit et de son rapport qualité/prix. Pour le premier point, nous y reviendrons, le problème est évidemment le recul nécessaire : il faudrait pouvoir faire un retour sur deux à trois ans, mais le produit a toutes les chances de ne plus être disponible. Par ailleurs, pour ce qui est du rapport qualité/prix, le souci est que l'évaluation du prix d'un produit est un critère très subjectif : certains seront prêts à dépenser plus de 1000 euros dans un fauteuil Herman Miller tandis que d'autres ne jurent que par les produits (pas toujours) bon marché d'un spécialiste suédois de l'ameublement. Nous essayerons malgré tout de situer le Doro C300 par rapport à ce qui existe sur le marché.

Quel fauteuil pour qui ?

Mesures Corporelles AssisOn pourrait se dire qu’avec une offre pléthorique, tout le monde peut facilement trouver chaussure à son pied, mais ça n’est pas si simple lorsque l’on touche à l’anatomie humaine (dans ses mensurations et non avec concupiscence). Le fait est que si vous preniez 10 personnes mesurant à 1 cm près la même taille, vous n’aurez jamais les mêmes longueurs d’avant bras, de cheville ou de nez. C’est un fait, les humains se ressemblent, mais contrairement au mythe du summer body on ne peut pas tous répondre au même canon.

Ainsi, pour le choix d’un fauteuil, il y a 4 caractéristiques à bien prendre en compte, quitte à sortir un mètre ruban de couture récupéré chez mémé pour bien se décider. La hauteur de l’assise (réglable sur les modèles à vérin), la largeur de l’assise, la profondeur de l’assise et la largeur du dossier (buste et épaules). Ces 4 points seront à mettre en parallèle de vos mensurations. Ainsi, la hauteur d’assise devra s’accorder à la distance séparant le bas de votre talon à l’arrière de votre genou au niveau de la cuisse (A sur l’image d’une personne très mal installée). La profondeur de l’assise à la distance entre l’arrière de votre genou et votre fessier (B), la largeur de l’assise correspond à la largeur de vos hanches (C) et la largeur de dossier devra prendre en compte la largeur de vos épaules (D) si c’est un dossier haut, et la largeur de votre buste si c’est un dossier s’arrêtant plus bas que vos omoplates.

En plus de ces quatre valeurs qu'il est assez simple de mesurer, par vous-mêmes, si vous avez la chance de pouvoir découvrir de visu le siège avant de l'acheter, il faut prendre en compte le type de fauteuil que vous recherchez. Le modèle du jour est plutôt typé « ergonomique » et se distingue donc des modèles « gaming ». Ces derniers restent les plus à la mode, mais l'ergonomique gagne du terrain.

Doro C300 : un fauteuil de taille moyenne pour des gabarits... moyens

Certains fabricants proposent différentes tailles de fauteuils. C'est par exemple le cas avec Secret Lab et ses variantes XL destinées à des utilisateurs « géants » ou « costauds » pour employer un terme très politiquement correct. Ce n'est pas le cas de Sihoo et son Doro C300 n'existe qu'en taille « standard ». De fait, malgré les efforts de la firme chinoise pour toucher un public aussi large que possible, il ne sera pas possible de profiter de ce fauteuil si vous mesurez plus de 190 centimtères. Ou plutôt, si, vous pourrez en profiter, mais il faudra faire avec quelques désagréments comme l'appuie-tête qui tomberait un peu trop au niveau des épaules. Bon point dans ce cas : il est toujours possible de le retirer.

Les autres limitations imposées par les dimensions du Doro C300 sont plus difficilement contournables. En premier lieu, il convient ainsi de souligner que Sihoo conseille son fauteuil à des usagers dont le poids est compris entre 50 et 100 kilogrammes avec un maximum autorisé de 136 kg. Comme souvent avec ce genre de produits, il ne faut pas aller jusqu'au maximum autorisé : il s'agit de la limite technique du vérin hydraulique, mais l'ensemble de la structure n'est pas conçue pour un tel poids. Disons donc que jusqu'à 110 kg, cela va aller, mais qu'il est préférable de rester sous le quintal. Il en va de même pour les limites liées à l'assise : peu importe votre poids, si vous êtes large du postérieur, il sera difficile de profiter pleinement du Doro C300 qui n'est pas particulièrement étroit  ce niveau, mais reste un modèle standard : à 51,5 cm de large, cette assise devrait toutefois suffire à de nombreux usagers, même s'il faut prendre en compte les légers retours sur les côtés.

Autre information utile, la hauteur réglable du Doro C300 se situe dans la bonne moyenne : on peut ajuster la hauteur de l'assise de 47 à 55 cm ce qui s'avère parfait dans l'immense majorité de situations. En réglant cette hauteur presque au minimum, il sera par exemple très simple de passer les accoudoirs sous le bureau. Le maximum de 55 cm sera toutefois peut-être un peu juste pour les grands gabarits : certains fabricants ajoutent ici quelques centimètres, mais pêchent alors souvent sur la hauteur minimum et le passage des accoudoirs que nous venons de mentionner. À vous de voir quel est le plus important. Attention cependant puisque nous parlons des accoudoirs, ils ne sont pas aussi larges que ceux de nombreux concurrents. Rien de catastrophique bien sûr, mais il faudra en avoir conscience d'autant que cette relative finesse s'accompagne d'une forme légèrement incurvée et la largeur minimale s'établi ainsi à 85 millimètres.

Revenons pour finir sur la largeur générale du fauteuil car celle de l'assise n'est pas le seul point à prendre en compte. En effet, au niveau du soutien lombaire, le Doro C300 ne mesure plus « que » 49 cm de large : c'est normalement suffisant pour la majorité de la population, mais c'est à prendre en compte en fonction de votre gabarit. Notons aussi que, merci Sihoo, il n'est pas question de cette forme « rabattue » que l'on peut trouver sur les sièges baquets. Celle-ci a peut-être ses amateurs, mais à moins de tomber pile sur le modèle qui va bien, il est souvent détestable d'avoir ces retours pile au niveau des reins ! Moins d'inquiétude en revanche au niveau des épaules car Sihoo a ici prévu large avec 54,5 cm de sorte que l'on peut s'appuyer sans difficulté et même se tourner légèrement.

Montage et réglages du Doro C300

La vidéo Youtube ci-dessus est une excellente idée de la part de Sihoo qui, comme de plus en plus de fabricants, nous invite à voir – avant de nous y essayer – comment monter la bête. Il faut toutefois reconnaître que la chose n'est pas très complexe à installer. Cela démarre logiquement par l'ouverture du carton – bien plus large que de coutume – et la découverte du matériel... pas forcément très bien rangé ! On voit certains éléments ont légèrement bougé durant le transport, mais comme chaque pièce est parfaitement enveloppée, les risques de casse paraissent très limités.

Identifier les éléments, repérer la visserie et organiser les pièces pour un montage étape par étape sont les poins clés de ce début d'opération. Les choses sont donc très simples et débutent par la mise en place des roues sur les différents bras que l'on vis ensuite sur l'étoile de base. Le vérin hydraulique peut alors être inséré avant que l'on se tourne vers l'assise. Là encore, rien à dire, tout se fait le plus simplement du monde avec – au moins sur notre modèle – des trous parfaitement placés pour les vis et des finitions impeccables avec de multiples petites rondelles à insérer pour éviter d'abîmer les éléments. La fixation des accoudoirs, du repose-pieds et du dossier n'est guère plus complexe, même s'il peut cependant être préférable d'être à deux pour ce dernier élément.

L'ultime étape de montage concerne la mise en place – facultative – de l'appuie-tête. Il est à noter que contrairement à certains fabricants, Sihoo n'a pas besoin de fournir de multiples caches pour masquer les vis puisque tous les emplacements sont « en-dedans » : de fait, aucune vis n'est apparente. Plutôt bien vu et même si l'aspect chromé de la base peut gêner, le Doro C300 a globalement fière allure.

Du côté des réglages, commençons par un commentaire mi-amusé, mi-gêné : Sihoo a effectivement une drôle de façon de mesurer l'inclinaison du dossier, point pourtant essentiel sur ce genre de produits. Impossible de retrouver les 110°/130° évoqués par la firme et... tant mieux en réalité car 110° en position normale, ce serait un peu étonnant. Nous sommes en réalité plutôt à « un peu moins de 90° » pour la position droite et avec une inclinaison variable – et bloquable – qui va jusqu'à 130° environ. Nous sommes assez loin d'une véritable position allongée et même sans aller jusque-là, plusieurs concurrents descendent jusqu'à 150° voire 160°. À seulement 130°, la présence d'une repose-pieds ne semble pas aussi utile que sur d'autres modèles. Dommage.

Pour le reste, notons l'utilisation peut-être un peu trop systématique des « crans » pour chaque réglage. Dans l'absolu, le système cranté est intéressant, mais – et c'est le cas ici – il s'accompagne souvent d'une contrainte : l'impossibilité de baisser le réglage par étape, il faut toujours aller au maximum puis redescendre au minimum pour atteindre la position voulue. Dans le cas du Doro C300, cela se vérifie pour les réglages en hauteur des accoudoirs (sur 4 crans), de l'inclinaison de l'appuie-tête (sur 5 crans) ou de la hauteur du dossier (sur 4 crans). Bien sûr, cela ne remet pas en cause l'étendue des réglages – Sihoo fait ici plutôt très bien le job – mais, simplement, on a connu plus pratique/rapide pour parvenir à ses fins.

Attention, par rapport à de nombreux autres modèles, Sihoo n'intègre qu'une seule poignée de commande à son Doro C300. Placée sur le côté droit, celle-ci permet bien sûr de contrôler la hauteur de l'assise selon le classique système de pression avec le poids de l'individu. Par ailleurs, la poignée de commande permet aussi d'agir sur l'inclinaison du dossier : elle ne règle pas cette dernière, mais intègre un système de blocage qui permet de stabilier l'angle d'inclinaison une fois que celui-ci a été trouvé. Ce n'est pas aussi efficace que les systèmes « gravitationnels » de certains concurrents, mais a l'avantage de permettre un vrai blocage « sûr » pour éviter les changements par inadvertence.

Du côté de l'appuie-tête, on ne peut pas modifier son orientation latérale, son inclinaison et sa hauteur sont bien ajustables alors que le soutien lombaire n'est, lui, pas le moins du monde réglable. Il s'agit incontestablement d'un défaut, au moins pour l'ajustement en hauteur qui est directement lié à celui du dossier. La profondeur du soutien lombaire n'est pas plus modifiable, en tout cas manuellement : elle s'ajuste automatiquement en fonction de la pression exercée. Là, rien à redire, ça marche très bien. Enfin, terminons par un rapide point sur les accoudoirs, des modèles « 4D » classiques : ils sont réglables vers le haut/ le bas, la gauche/la droite et l’avant/l’arrière. On peut aussi les faire pivoter d'environ 40° vers l'extérieur ou 50° vers l'intérieur. Les accoudoirs peuvent aussi être ajustés en profondeur. Bien vu. 

Confortable ce Doro C300 ?

À cent lieues des modèles gaming qui fleurissaient ces dernières années, Sihoo adopte ici une orientation relativement nouvelle : celle des fauteuils dits « ergonomiques ». Bien sûr, il n'est pas question de se mesure à de véritables sièges ergonomiques médicaux, mais le concept permet de revoir en profondeur la position de l'usager dans son siège et la notion de confort à long terme. Très agréables de prime abord, les sièges gaming façon « baquet » pouvaient entraîner une certaine fatigure, un inconfort relatif notamment au niveau des cervicales, des lombaires, voire des avant-bras.

Premier point positif avec les fauteuils ergonomiques en général et ce Doro C300 en particulier, il n'est pas question d'avoir ces resserrements au niveau des reins. Certes, ils ont l'avantage de venir caler le dos de l'usager, mais sont dans l'immense majorité des cas trop serrés pour être vraiment confortables ou, dans des cas plus rares, trop lâches et ne remplissent donc pas leur office. Même chose pour l'assise qui est encore trop souvent trop plate pour vraiment convenir à la forme de notre fessier, de nos cuisses. Là, aucun problème puisque Sihoo ne propose donc pas de resserrements sur le dos et intègre une assise légèrement incurvée absolument impeccable. Il ne faut guère plus de quelques secondes pour se dire que notre arrière-train a rarement été aussi à l'aise et, petit plus, l'assise se termine sur l'avant par un très léger repli : ça n'a lair de rien, mais en plein été, alors que l'on est en short dans le fauteuil, cela évite que les cuisses viennent froter. Impeccable.

Puisque nous parlons de l'été, notre test a pu être conduit au moment de quelques fortes chaleurs et il est une fois encore intéressant de souligner combien les revêtements tissus et, plus encore, maillés sont incomparablement plus confortables que ceux en cuir ou en similicuir. Dans les deux derniers cas, on transpire, on colle, on est mal à l'aise alors que sur le Doro C300 et même par un peu plus de 30°C dans la pièce, le confort n'est jamais remis en question. Sur le tissu, le revêtement maillé a l'avantage d'être bien plus aéré, mais il faut reconnaître que son contact à même la peau nécessite un petit temps d'adaptation : clairement, ça ne sera jamais aussi doux qu'un véritable tissu, mais ça reste plus agréable que le cuir oul e similicuir.

Reconnaissons aussi que le dossier est plutôt bien pensé avec cette forme légèrement évasée qui vient maintenir tout en doucent les vertèbres dorsales pour ensuite s'ouvrir au niveau des épaules et éviter que l'on se sente par trop contraints sur l'ensemble du dos. On ne ressent pas de véritable limitation dans la rotation de la tête par exemple laquelle implique souvent un léger mouvement des épaules. Pour les vertèbres lombaires, le bilan est un peu moins flatteur la faute à l'absence de réglages au niveau du soutien lombaire. Rien de catastrophique car le système d'ajustement automatique en fonction de la pression du dos fait remarquablement le job, mais nous aurions par exemple aimé pouvoir dissosier la position du soutien lombaire par rapport au dossier : en l'état, il est par exemple difficile d'appuyer un peu plus sur les vertèbres L4/L5 ou L2/L3 en fonction des besoins de notre propre colonne, mais, c'est vrai, nous en demandons beaucoup.

L'appuie-tête est évidemment un atout de poids et même si certains usagers regretteront cette tendance à « pousser » très légèrement la tête en avant – c'est vraiment très léger – nous sommes globalement très satisfaits du soutien apporté. Là encore, le revêtement maillé procure un confort sans pareil avec cette sensation de « rebond » que les mousses à mémoire de forme ne parviennent pas à reproduire. On peut alterner entre position travail ou la tête repose juste sur le support et position détente où le cou est complètement relâché. De plus, le réglage de l'inclinaison est ici un vrai plus.

Terminons par un ultime point sur le comportement général du Doro C300 qui, il faut le souligner, intègre des roues qui n'ont besoin d'aucune charge pour être mobiles : il ne sera pas nécessaire de vous asseoir dans le fauteuil pour le déplacer. Des roues qui glissent parfaitement sur une surface parquet, mais aussi sur des tapis ou de la moquette tant que ces derniers ne sont pas très épais. La rotation de l'assise est parfaitement souple, sans que l'on ait l'impression d'être sur un manège et le réglage de la hauteur de l'assise se fait sans difficulté. On notera cependant que la sortie et le rangement du repose-pieds auraient pu être un poil plus souples : il faut légèrement forcer pour parvenir à ses fins.

Garantie et durabilité du Sihoo Doro C300

Terminons cette analyse du Doro C300 par un point particulièrement important dans le cas d'un fauteuil qui sera amené à vous supporter de longues heures durant des années. Autant être clair d'emblée, pour d'évidentes raisons logistiques, il ne nous est pas possible de vous donner un ressenti sur de nombreux mois : le temps de tester sur un tel laps de temps et le fauteuil ne sera tout simplement plus disponible en magasin. Pour autant, nous avons décidé de ne pas précipiter ce dossier afin d'avoir un certain recul : après deux mois d'utilisation et en ayant essayé le produit par de fortes chaleurs, nous pouvons conclure que la résistance du Doro C300 est au moins très correcte. C'est bien simple, sur ces deux mois d'essai – à raison d'une utilisation tout au long de la journée – le fauteuil n'a pas « bougé » d'un millimètre.

Entendez par là que les différents réglages sont toujours aussi précis et que nous n'avons repéré aucun jeu, aucune vis qui viendrait à devenir plus lâche. L'assise tient toujours parfaitement en place, le dossier se montre impeccable et le revêtement maillé ne donne pas le moindre signe de fatigue. Encore une fois, il ne s'agit que d'un essai sur deux mois, mais cela inspire malgré tout confiance. Autre point qui inspire confiance, la garantie de 3 ans proposée par Sihoo... même si là, il faut reconnaître que des fabricants européens comme Herman Miller ou Oraxeat font beaucoup mieux. De plus, il ne faut pas oublier qu'une garantie ne vaut qu'à partir du moment où son fabricant se montre réactif. Nous savons d'expérience que Sihoo est en mesure d'envoyer certaines pièces détachées à ses clients sans qu'il soit nécessaire de faire jouer la garantie sur l'ensemble du produit. Pour autant, est-ce que cela se vérifiera encore dans deux ans pour ce modèle Doro C300 en particulier ? Hélas, impossible à dire.

Conclusion

Attention, comme souvent avec ce type de fauteuils, les prix sont extrêmement fluctuants et la version testée du Doro C300 peut aussi bien se trouver autour des 350 euros qu'à son prix public conseillé de 579 euros. Vous vous en doutez, l'impression laissée par le produit n'est pas exactement la même selon que l'on doit payer ces 200 à 230 euros de plus. À 350 euros, le Doro C300 n'a tout simplement pas de concurrent digne de ce nom. Le confort du revêtement et les nombreux réglages proposés permettent d'ajuster la bête pour un confort aussi incroyable que la tenue de notre colonne vertébrale. Testé à l'occasion de fortes chaleurs, le tissu maillé reste très agréable alors que l'appui-tête fait plus que correctement son office. Le soutien lombaire est toujours difficile à évaluer : il convient à la morphologie de votre dévoué et dispose de quelques ajustements bien sentis. Reste que tout ceci tient nettement moins au prix de 579 euros. Là, d'autres fabricants chinois comme Hbada proposent des modèles équivalents sinon plus complets. De plus, le repose-pieds est un peu gadget car il ne s'accompagne pas ici d'une inclinaison suffisante du dossier. Sans doute le moyen de faire une petite économie sur un fauteuil plus que recommandable.

Points positifs Points négatifs
Bon niveau de finition, montage très simple Repose-pieds peut-être un peu gadget
Soutien lombaire, appuie-tête et repose pieds intégrés Inclinaison limitée du dossier
Assise et dossier très confortables, tissu maillé agréable Accoudoirs qui gagneraient à être un peu plus larges
Accoudoirs 4D que l'on peut reculer très loin Réglages limités du soutien lombaire
Bon voire excellent rapport qualité/prix

Signature Nerces

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