La carte et son PCB
Une carte mère mini-ITX, ça n'arrive pas dans un emballage de titan ! Tout juste dépasse-t-on les 17 cm, en revanche il est plus épais que d'ordinaire, car il y a beaucoup à cacher en dessous. Vous trouverez en bundle les antennes pour le WiFi, deux nappes Sata 6 Gbps, le bouquin pour l'installation, et quelques stickers. La carte mère ainsi déballée dévoile son style. Il est relativement sobre mais moderne en même temps. Mini-ITX oblige, l'impression que tout est serré est réelle, mais c'est assez complet. Le socket trône au milieu, entouré par les 2 slots de DDR5 capables d'aller jusqu'à la DDR5 7200 et/ou 96 Go pour le système, le radiateur qui cache les éléments du panneau arrière et la partie alimentation se trouve à gauche. En bas immédiatement après le socket se trouve l'emplacement pour le SSD PCie 4.0. La présence de l'A620 vous oblige à faire une croix sur le PCIe 5.0, peu importe sa répartition. En effet, sous le SSD se trouve le port graphique PCIe 4.0 x16.
On notera à droite des slots de RAM la présence du connecteur 24 pins, le header USB type-C, le header USB 3.0 type-A. Entre ces deux headers, on trouve un connecteur USB 2.0 et celui permettant la gestion du démarrage, des LED, du reste. Puis viennent les deux ports Sata 6 Gbps câblés sur le chipset. En haut du socket se trouve les deux prises fan, deux connecteurs ARGB, et un contrôleur et ses deux phases. Enfin, encastré dans une découpe du radiateur d'alimentation, se trouve le connecteur 8 pins 12 V pour le CPU. C'est donc assez chargé, mais pas dénué de fonctionnalités.
Le verso de la carte mère a aussi son mot à dire. La contreplaque AM5 est fixée et collée au PCB comme sur toutes les cartes, ce qui est appréciable lors du montage d'un ventirad alternatif. La plaque en V ou en U, ou en C inversé sert de point d'ancrage de la plaque qui cache les connectiques du panneau arrière que nous verrons plus tard. Enfin, le second slot M.2 PCie 3.0 x4 se cache ici, ce qui porte à 4 la possibilité maximale d'unités de stockage. On notera les 6 points de soudure du berceau métal du port graphique PCIe.
Voici les radiateurs démontés, ceux trônant fièrement autour du socket. Celui du SSD est assez plat, mais ce n'est pas non plus déconnant vu qu'on est limité au PCIe 4.0. Celui de l'étage d'alimentation est assez vaste, mais il est peu riche en ailettes ou recoins, ce qui limite d'autant sa capacité de refroidissement en limitant sa surface d'échange. Toutefois, la carte mère embarque 8+2+1 VRM, il n'est donc pas besoin de le surcalibrer. On notera la bonne impression des VRM sur le pad thermique, ce qui signifie que les échanges doivent être optimaux sur cette zone, ce qui n'est pas toujours le cas parfois.
Il est temps de s'attaquer aux VRM et au contrôleur. Une fois le gros radiateur retiré, la carte délivre tous ses secrets intimes ! 8 VRM sont pour le CPU, 2 pour le SoC et 1 pour des entrées auxiliaires.
Le contrôleur Le contrôleur RT3672EE d'origine Richtek (pilote 2 VRM), ainsi que le contrôleur RT3674AE toujours d'origine Richtek (les 9 autres) se chargent des 11 VRM. Les phases estampillées SiC623 proviennent toutes de chez Vishay, et sont capables de débiter 60 A en continu. Ce point est très rassurant sur la capacité à délivrer un courant costaud et stable.
Le panneau arrière est bien fourni, avec même la fonctionnalité BIOS Flashback qui n'est pas un gadget ! Nous commençons de gauche pour aller vers la droite. Première série, un USB 3.2 Gen2 type-A et un autre type-C, le tout surmonté d'une prise réseau Ethernet 2.5 GbE d'origine Realtek RTL8125BG. Seconde série, un port USB 3.2 Gen1 type-A surplombant un USB 3.2 Gen2 type-A, et qui sert de base pour le Bios Flashback. Ils sont au-dessus d'une prise HDMI. Viennent ensuite 2 USB 2.0, puis les prises son classiques (Micro, Out, in). Vient ensuite le petit bouton Bios Flashback et sa petite fente qui laisse apparaitre la LED active quand vous flashez à l'aveugle, et enfin les 2 prises pour antenne WiFi 6E et BT 5.2.
Petit aparté pour la fonction Bios Flashback : il s'agit d'une fonctionnalité qui sert à flasher le BIOS à l'aveugle, quand votre CPU n'est pas supporté par exemple par la version fournie avec la carte mère. Vous mettez le BIOS renommé et l'utilitaire (voir tuto ASRock sur la page du produit) sur une clé USB 2.0 (ne marche pas une clé 3.0), vous mettez le CPU, une barrette, vous laissez la machine éteinte mais alimentée électriquement. Vous mettez la clé sur le port dédié, vous appuyez 3 secondes sur le bouton idoine, et la carte mère démarre, et fait son flash sans votre intervention. Sachez que c'est cette fonction qui a permis le test de la carte, en effet le Ryzen 5 8600G n'était pas compatible avec le BIOS fourni.