Si nous autres journaleux avons le privilège de poser nos mimines sur une bonne partie du matériel informatique (et surtout, une assez grande liberté dans le choix desdits composants), cela est loin d’être une généralité. Pour le grand public, tester du nouveau matériel ne s’effectue qu’après achat — heureusement, le délai légal de rétractation permet d’éviter partiellement les catastrophes en cas de mauvaises surprises —, ou chez un ami, ou encore en magasin. Dans tous les cas, le choix restreint ne permet que rarement de se rendre compte de l’étendue de l’offre ; qu’il s’agisse de périphériques comme de composants plus internes — typiquement les cartes mères.
Pour cela, rien ne vaut un salon physique ; mais, une fois encore, l’offre est fortement limitée. Le Computex est sans aucun doute le roi dans le secteur, mais pas du tout amical avec les Européens puisque se déroulant à Taipei, tout comme le CES (Las Vegas). Il ne reste finalement que la Gamescom (Cologne), mais son orientation jeux vidéo et son succès grandissant en font une destination qui demeure coûteuse et lointaine pour nous autres Français. Alors, pour un évènement local saupoudré de hardware, la Paris Games Week apparaît tout naturellement. Mais qu’en était-il dans les faits pour cette édition 2025 ?

Louer un stand, le décorer, le peupler, tout cela coûte et les marques sont loin de toutes jouer le jeu, par contrainte ou par choix. Si nous ne sommes par exemple pas étonnés de voir EVA et son arène virtuelle, l’absence de présentoirs Gigabyte ou ASRock n’est pas criante — loin de là. En fait, les stands entièrement dédiés à une entreprise hardware sont quasi inexistants : chacun y va de sa combine pour exposer ses produits en collaboration avec tel revendeur ou tel intégrateur, dans le but de mutualiser les coûts. Dans cette optique, nous retrouvions le Village Hardware, une initiative lancée par nos confrères de chez Overclocking.com, mais aussi la Fnac ou encore l’alliance Microsoft-ASUS. Un assemblage hétérogène qui offrait (plus encore que l’année précédente, selon notre ressenti) un panel acceptable de configurations et de nouvelles technologies ; sans compter les machines équipées pour les démonstrations sur les stands classiques de jeux vidéo. Et, si vous n’avez pas pu y aller, pas de panique : H&Co vous résume tout cela en un article !
Les marques présentes en propre
De loin minoritaires, mais également les plus impressionnantes ; les stands dédiés à une seule marque de composants informatiques étaient au nombre de 3 : ASUS, Samsung, Cougar, chacun avec leurs alliances internes. Chez ASUS, la partie matérielle est en fait limitée à un cube à l’intérieur de leur stand, le reste étant partagé avec une scène et de nombreux présentoirs de XBox ROG Ally, le stand étant jumelé avec Microsoft. D’ailleurs, cette partie hardware était également sponsorisée par AMD, ce qui explique la présence d’une RX 9070 XT TUF dans leur (magnifique) mod Hatsune Miku.




Pas de soucis pour la santé financière d’ASUS France, si jamais vous aviez des inquiétudes à ce sujet !
Une autre marque présente dans nos colonnes avait également son (énorme) stand : Samsung. Si des PC étaient présents en masse pour faire tester le matériel à qui le voulait, le stand montrait principalement les écrans de la marque, et tant pis pour les SSD. En revanche, les amateurs de simracing pouvaient se réjouir, avec quelques installations mettant en avant l’Odyssey Neo G9 et ses 57" de diagonales. Rajoutez des téléviseurs en tout genre, et — bien évidemment — des téléphones portables en veux-tu, en voilà !


Enfin, et de manière assez surprenante si l’on compare aux deux autres boites ayant leur propre stand (mais bien moins si vous êtes un habitué de l’événement), Cougar était également présent à la Paris Games Week. Comment cela se fait-il, quand la facture d’un stand de ce type monte facilement à 5 chiffres ? Tout simplement parce que la marque avait du composant en stock et le vendait aux intéressés. Vu l’audience relativement jeune et le positionnement assez abordable de l’offre du félidé des montagnes, le succès était en rendez-vous — d’autant plus que la position centrale et les produits en essai libre avaient de quoi allécher les passants.



On y notera la présence de PC prémontrés, notamment un sur base de CVF235 et son compartiment d’alimentation séparé (cliché de gauche), et le gros OmnyX (cliché de droites) à 4 moulins de 160 mm, que Cowcotland avait passé sur le banc de test ici. Deux boîtiers à la signature visuelle inhabituelle qui bénéficiaient ici d’une exposition directe au public, pour notre plus grand plaisir.
Le Village Hardware
Nouveauté de cette année et a vocation à revenir pour les 4 suivantes, le Village Hardware offrait un espace de regroupement ouvert aux marques qui le désir pour — enfin ! — une présence physique dédiée à 100 % pour les joueurs PC. Mise en place par overclocking.com, la bourgade matérielle attirait par sa scène (que vous pourrez retrouver sur YouTube prochainement), sur laquelle diverses activités prenaient place, allant de l’overclocking par azote liquide au tutoriel de montage de PC, le tout en répondant aux questions de la foule s’il vous plait.


Autour de ces présentations se trouvaient quatre stands des partenaires : Lexar, Deepcool, Corsair et un regroupement NZXT/PNY sous l’égide d’EZ-Store — un intégrateur PC tout ce qu’il y a de plus classique.


Chez DeepCool, le contrat était rempli : présence du mod PC qui fait (vraiment !) le café, exposition des ventirads, AiO et alimentations de la marque : tout ce qu’il faut pour faire connaître la marque et mettre en avant son positionnement de haut du milieu de gamme, tant dans les prestations que dans la finition et l’esthétique. Un rvrai égal pour les yeux de nous autres geeks.


Si les produits et leur exposition étaient top, il fallait bien se creuser la tête pour trouver à qui appartenait tout cela tant les mentions "Corsair" étaient discrètes
Même constat du côté de Corsair, avec un cube de ventilateurs qui ne manquait pas de charme, toujours plus de PC de gaming et un étalage de périphériques démontrant l’expertise des pirates des mers en matière de casques, souris et clavier. Encore une fois, pour les joueurs désireux de prendre en main les divers mulots avant achat, cette Paris Games Week avait de sérieux arguments !

Lexar est resté très sobre, mais efficace, avec un récapitulatif des deux gammes de composants PC de la firme : SSD et RAM. Du RGB, des performances, des flyers et des discussions avec les potentiels futurs clients : bref, de la communication marketing dans sa plus pure forme !

Enfin, le stand EZ-Store/NZXT/PNY n’était peut-être pas le meilleur sur ses finitions, mais offrait sans aucun doute la plus grande densité de machines fixes au mètre carré — intégrateur obligeant. Cette fois-ci, le public n’était pas invité à utiliser directement les machines, mais pouvait admirer les divers AiO, ventilateurs et autres barrettes de RAM RGB en action. Voilà qui devrait donner des idées pour les futurs choix de couleurs des prochaines configurations des visiteurs !

Izi, comme disait Booba !
À la Fnac
Du côté des revendeurs traditionnels, la Fnac avait son énorme stand qui, tout comme Cougar, permettait de vendre des périphériques — le tout en multimarque cette fois-ci. Sous un tel parapluie de visibilité, deux fabricants d’ordinateurs portables avaient chacun une bonne demi-douzaine de machines en libre-service : MSI et Acer, via sa division Predator.


Chez Micro Star international (vous aussi, étendez les acronymes pour gagner des points d’étalage de confiture culture), le mobile était d’autant plus à l’honneur que la console portable Claw était présente sur le stand, au côté de machines bien plus musclées issues des gammes phares comme Crosshair et Katana. Fait intéressant, les configurations commençaient dès la RTX 5060 mobiles, offrant ainsi directement aux utilisateurs l’expérience des machines accessibles financièrement parlant — ce qui n’est pas toujours le cas des démonstrations !


Pour Predator, l’absence de console portable au catalogue n’a pas été dommageable, puisqu’un PC fixe les remplace ! De quoi montrer la différence de performance entre ce qu’un desktop et un laptop peuvent fournir, à deux pas d’écart. Et, contrairement aux magasins physiques, toutes les machines étaient préchargées de jeux et accompagnées de manettes et de casques : des conditions favorables pour tester correctement ses machines, et se faire une idée sur leurs performances en utilisation réelle.
La méthode Gigabyte
Alors que Gigabyte avait l’an dernier un stand en propre, la firme a préféré faire jeu à part cette année avec une soirée d’Halloween nommée La Quête de Chibi (nom de leur mascotte). Malheureusement réservé aux partenaires et à la presse, le sympathique événement proposait divers stands permettant de tester le matériel via un jeu de piste menant à un gain d’un kit d’upgrade de la marque — que H&Co n’a malheureusement pas remporté, si vous voulez tout savoir !
Retour en images sur la #QueteDeChibi 🎬
– AORUS France (@AORUS_France) November 2, 2025
Une soirée inoubliable et ce n’est que le début !
Prêts pour la prochaine ? 👀 pic.twitter.com/CcnGwvGdIQ
Si l'événement mettait la barre très haute en matière de scénographie, d'ambiance et de mise en avant des produits, impossible pour les visiteurs de la Paris Games Week d'y participer librement : gageons que le succès de cette première itération ouvre sur de futures éditions un peu plus accessibles au commun des mortels !
Le bilan
Bien que la Paris Games Week est loin d'être un salon international — comprenez que nous sommes loin d'assister à un quelconque lancement de produit sur cette date —, cette édition 2025 était loin d'être ridicule côté hardware, et marquait même une évolution positive de ce côté-là. L'offre en matière de PC en libre-service était variée, et des marques que nous n'attendions pas forcément comme Corsair, Lexar ou DeepCool ont fait le déplacement avec une présence au-delà du minimum syndical. Petit "bon plan" de cette année : la soirée d'ouverture, habituellement réservée à la presse et aux invités, était réservable par le grand public, ce qui permet de tester en avant-première les attractions avec un minimum de queue... mais a aussi pour conséquence la disparition tous les petits fours des partenaires — snif ! Rendez-vous en 2026 pour la seconde édition du Village Hardware qui, nous l’espérons, rassemblera encore plus de marques tout en gommant les quelques imperfections de cette première version !