Nvidia Gtcparis25 Stand

Que restait-il pour les joueurs au stand NVIDIA de la GTC Paris ? Pas grand-chose, ce qui illustre bien la déconnexion progressive entre le caméléon et son cœur de cible habituel.

Il y a deux jours, nous vous rapportions les dernières tribulations de tonton Jensen à Paris : un show à l’américaine rempli de paillettes, parsemé de bonnes références bien geeks — quitte à perdre l’audience au passage. Dur dur de passer d’un fabricant de cartes graphiques (marché de niche, s’il est besoin de le rappeler) à première valorisation boursière au monde ! Mais la GTC Paris était bien plus qu’une simple keynote de la part de NVIDIA : la firme avait également réservé tout un étage d’un bâtiment du parc des expositions (Porte de Versailles, à Paris) pour y faire réseauter ses partenaires, potentiels clients, voire possibles recrues. Ainsi, des ateliers d’initiation à l’écosystème verts étaient présents, à côté de stands de boites ayant un rapport plus ou moins direct avec la firme et, bien sûr, des démonstrations.

Or, si vous avez lu entre les lignes de la sauterie de mercredi, vous avez compris que l’événement s’adressait principalement (entièrement ?) aux professionnels, et éventuellement aux étudiants, mais certainement pas dans le cadre de leurs loisirs — si vous avez un doute, repassez le replay au moment de la blague sur Crysis, ou lorsque Jensen Huang a demandé qui avait une GeForce à la maison. Ainsi, nous ne somme pas surpris de ne trouver qu’une seule RTX 5090 sur le stand public de NVIDIA, servant à faire mouliner la démonstration de Zorah (en version compilée par NVIDIA, donc avec un personnage jouable !) et vanter les mérites du Mega Geometry. Ne vous méprenez cependant pas : cette GTC est très bonne chose pour le public français et européen, qui pouvait venir en personne se faire une idée des performances. Nous ne pouvons que saluer la décision de NVIDIA de faire escale à Paris pour un salon (pour la première fois, rappelons-le), tant le vieux continent a facilement tendance à être oublié au niveau des événements de la scène de composants, coincé entre un CES à Las Vegas et un Computex à Taiwan. Une belle métaphore des joueurs PC, auparavant cœur de cible de la firme et désormais cantonné à un segment mineur de ses activités… pas toujours facile de s’y retrouver !

Mais alors, qu’est-ce qui se cachait d’autre dans le (grand !) stand NVIDIA ? Heureusement, le hardware était à l’honneur, et ce sous toutes ses formes : du plus petit DGX Spark, une station de travail format mini (avec possibilité d’en relier deux par un protocole spécifique pour en démultiplier les performances) coûtant au bas mot la bagatelle de 3000 $ (intégrer un module Grace Blackwell, ça se paye !) aux plus grands prototypes de la prochaine génération de puces pour datacenter : Rubin. D’ailleurs, ce Spark avait déjà été flashé lors du Computex, puisque NVIDIA a choisi de faire appel à de nombreux OEM classiques tel ASUS et GIGABYTE pour assembler la carte mère dans un châssis correspondant à l’esthétique du revendeur.

Les designs des serveurs Rubin (NVL576 Kyber) sont déjà prêts : à gauche, les racks de calcul, à droite, ceux d'interconnexion.

Évidemment, l’IA était également présente, avec une sacré salade de scénarii possibles d’utilisation démontrant la puissance et le caractère quasi incontournable des travaux de NVIDIA pour en ce qui concerne l’apprentissage automatisé. Santé, informatique quantique, assistant à la rédaction de code, écologie.... la liste est longue, et ne manque pas de charme ! Citons également la robotique avec la présence des Français de chez Enchanted Tools, pour qui leur robot à peu près humanoïde se sert de réseau de neurones (locaux) pour se repérer dans l’espace et détecter les alentours, ainsi que (via un serveur distant) de plus puissants LLM afin d’interagir avec nous autres humains. Leur but : proposer de la compagnie dans les maisons de retraite et les hôpitaux, mais également assister le personnel dans des tâches simples, de manière à conserver une utilité une fois le soufflet de la nouveauté retombé.

Déplacements, expressions, parole : un vrai droïde protocolaire !

Vous l’avez compris, la GTC était ô combien riche en expériences, qui plus est en rajoutant les start-up et partenaires (Supermicro, Lenovo, et bien d'autres côté logiciel) venus également exposer leurs expertises et peuplant ainsi le reste de la place disponible. Est-ce pour autant que l’événement a été un succès ? À chaud, difficile de répondre avec assurance, mais nous ne pouvons qu’espérer que tel soit le cas, histoire que la chose soit amenée à se renouveler dans le futur. La France tenant à sa part du gâteau IA, et ayant encore un peu d’expertises dans certains domaines de l’informatique (ainsi que des billes dans l’informatique quantique, si jamais cela devait prendre), nous partons toutefois sur des notes positives, reste encore à savoir si le caméléon y a trouvé son compte !

Double Doc


  • Nvidia va se faire désosser dans les 10 ans qui arrivent. C'est plus qu'une certitude, ça devient l'état dans l'état avec l'IA. Monopole, position dominante, c'est le ministère des armées qui va bientôt prendre le contrôle de cette boite.    

  • Oui, dans les annees 2000, et meme avant, la revolution c'etait le "computer graphics"

    https://en.wikipedia.org/wiki/Computer_graphics

    Au jour d'hui ca ne fait plus rever grand monde, Jensen est passe a autre chose

  • au prix des GPU fait pour l'IA le gaming n'a plus beaucoup de futur de toute façon, c'est devenu un loisir pour geek fortuné ;)

  • heureusement qu'il y a une femme sur la deuxième photo, sinon on pourrait penser de la première qu'il n'y a que des couilles dans l'info 😇

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