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Des neurobiologistes de l’université du Texas à Austin ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle et une IA pour lire les pensées humaines !

Oui, OK, d'accord, ce titre est racoleur, mais l'information le mérite un peu quand même. Il y a 10 ans, les algorithmes prédictifs étaient à l'ouest, aujourd'hui ChatGPT est aux fraises, ce qui note une sacré évolution pour qui comprend l'usage de ces images. Les pères de ce que l'on appelle Intelligence Artificielle (ou IA) viennent même à s'inquiéter de l'évolution trop rapide de leur bébé, et surtout des usages qui pourraient en être fait.

Et lorsqu'on voit ce que nous propose de lire le média Nature, on peut effectivement se dire que l'évolution de cette technologie laissée dans de mauvaises mains n'est pas la meilleure des idées (heureusement que les plus grandes sociétés de ce monde sont détenues par des philanthropes humanistes).

Ainsi, une équipe de chercheurs en neurobiologie de l'université d'Austin, au Texas (Yeeeeehaaaaaaaaa), aurait réussi à lire la petite voix pourtant bien cachée dans la tête des volontaires de leur expérience, et ce par des procédés non invasifs (pour les curieux, on peut trouver l'étude complète ici). Donc sans aller mettre les doigts dans la tête des gens, ce qui a nécessité un appareillage assez conséquent puisqu'ils les ont fait passé dans un tube d'imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf, si vous voulez plus de détail demandez à Thibaut qui est fan de gros tubes qui font du bruit), ce qui est bien plus massif qu'un portique d'aéroport et nécessite de rester statique un bon moment.

Contraintes techniques mises à part, l'association de cette technologie avec un modèle d'algorithme prédictif leur ont permis de cartographier les pensées des participants. Au nombre de 3, ils ont accepté d'écouter 16 heures de podcast en ayant le cerveau sous haute surveillance. L'IA a été nourrie de ces résultats et, grâce à ce qu'elle a appris de cette première expérience, générer des "flux de pensée" par rapport à des expériences vécues en direct par les participants (histoires écoutées, racontée ou en regardant un film). Le résultat a été surprenant (sans être parfait, à l'instar d'un ChatGPT), même pour l'équipe travaillant pourtant depuis longtemps sur l'analyse du cerveau humain. Pour détailler la chose, voici que ce l'IA a produit lorsque l'un des participants regardait un extrait du film d'animation Sintel où une jeune fille s'occupe d'un bébé dragon.

Ce n'est pas parfait, mais l'IA arrive à viser juste et cela a de quoi questionner. Dans notre monde super connecté ou de nombreuses personnes portent des appareils analysant leurs constantes (salut les montres et autres accessoires connectés), que pourrait-il se passer à mesure de l'avancée de ces technologies ? Les données récoltées pourraient être fournies aux algorithmes et utilisés en retour pour prévoir de façon de plus en plus fine les actions des utilisateurs. Est-ce utile ? nécessaire ? désirable ? Ils sont de plus en plus nombreux à en douter et nous vous laisserons avec les mots du bioéthicien Gabriel Lázaro-Muñoz à la Harvard Medical School de Boston :

I’m not calling for panic, but the development of sophisticated, non-invasive technologies like this one seems to be closer on the horizon than we expected. I think it’s a big wake-up call for policymakers and the public.

Ghiom


  • C'est sympas, la Chine aussi est en pointe sur l'IA. Paraît que tout leur écolier sont équipé de stylet électronique, pour prendre leur notes en cours ou faire leur devoirs. Je dis ça, je dis rien 🤣

    • La Chine est au top côté éthique, c'est bien connu !

  • Oh là là là là là. C'est pas bon du tout, ce genre de nouvelles, pour les paranoïaques !

    C'est décidé, j'vais commander en ligne un chapeau en alu et partir vivre dans la forêt amazonienne !

    • N'oublie surtout pas le maillage en cuivre à l'intérieur !

      • Oui, c'est important d'avoir des caloducs ! Est-ce que la crème solaire peut servir de pâte thermique ?

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