Dxo Pureraw

Quelle nouveautés pour la dernière version du logiciel d’extraction d'image RAW de chez DxO ?

PureRAW, ce nom vous est peut-être familier. Si c’est le cas, vous êtes soit un grand amateur de photographie, soit un lecteur (très) passionné de nos tests CPU. En effet, ce logiciel a pour but d’extraire les clichés pris au format « natif » (ou RAW, d’où son nom !) d’appareils photo et transformer ces données brutes de mesures du capteur en zoulis zimages. Le rapport avec un test CPU ? Hé bien, l’opération tirant pas mal sur le proco, nous intégrons un autre soft du même éditeur (DxO, une entreprise française !), PhotoLab très exactement, dans notre banc de test. Saviez-vous par exemple que le Ryzen 5 7500F dépassait le i7-10900K dans ce test ?

Dxo Labs Logo

Et, pour DxO, c’est un grand jour, puisque PureRAW passe en version 4, de quoi apporter quelques changements qui, sans être révolutionnaires, sont tout à fait dans l’air du temps, puisqu’il est (encore et toujours) question de Machine Learning, ce fameux apprentissage automatisé ou IA, que l’on ne cesse désormais de cuisiner à toutes les sauces.

En effet, la grande nouveauté de cette version est l’ajout de DeepPRIME XD2, un nouveau réseau de neurones qui s’occupe du traitement d’image en conditions extrêmes ; complémentant de DeepPRIME existant chargé des images non endommagées. Traduction ? Le bousin effectue la transformation du RAW en JPEG et autres TIFF ou DNG (dont un aperçu des dégâts de la compression est désormais directement intégré à la fenêtre de travail) par IA en effectuant (principalement) trois opérations :

  • Le dématriçage : transformations des données de la matrice de la caméra (succession de capteurs verts/rouges/bleu) en données d’image numérique (une seule valeur de quantité de vert/rouge/bleu par pixel)
  • Le débruitage : retrait d’un grain caractéristique d’une sensibilité trop élevée du capteur ; cas dans lequel les pixels se retrouvent aléatoirement parasités par rapport à leur « vrai » valeur.

Image après retoucheImage de base

vs

Un bel exemple de débruitage (détail d’un cliché © Neil Villard)

À cela s’ajoute le perfectionnement des autres opérations classiques (qui résistent au Deep Learning !). Citons notamment la correction de la distorsion (compensation de phénomènes optiques déformant l’image), du vignetage (assombrissement circulaire des bords de photos du fait de la proximité avec les bords de l’objectif) et des aberrations chromatiques (dérives vers le bleu ou le rouge des contours d’images, encore une fois liées à des contraintes physiques des lentilles).

Enfin, un dernier élément — de taille — se rajoute à ce sympathique changelog : l’ajout d’un mécanisme d’amélioration de la netteté de l’objectif. Via un modèle mathématique top-secret, l’équipe de DxO a analysé les performances de plusieurs cailloux et a calibré son filtre de post-processing permettant de diminuer le flou des zones hors-champ en appliquant des transformations non uniformes (i.e. dont la force dépend de la zone de l’image). Évidemment, toutes ces options sont intégrées au logiciel de manière à pouvoir régler leur intensité, et typiquement éviter de massacrer un beau bokeh en cherchant à améliorer la netteté de votre prise de vue… ou pour éviter que l’IA ne se mettre trop à dériver du matériau d’origine.

Si jamais vous vous demandez la provenance des données utilisées pour l’apprentissage — un sujet ô combien à la mode ! —, sachez que les images sources proviennent directement du set d’images de test de la firme, mêlant cas d’usage réels et clichés provenant de bancs de test en conditions contrôlées. Autrement dit, pas de scrapping à l’horizon, et ça, c’est une belle garantie du respect des propriétés intellectuelles ! Tant qu’à causer IA, l’intégration de modèles génératifs n’est pour le moment pas au goût du jour, le principe de PureRAW étant de modifier plus que de créer. Enfin, PhotoLab, un autre logiciel de la firme, reste pour le moment sur le carreau quant à cette mise à jour, mais il se murmurerait que cela ne devrait pas durer.

Au niveau de la disponibilité, c’est dès aujourd’hui — pratique, le dématérialisé ! — pour 119 € soit 10 € de moins que la version 3. Si vous êtes d’ailleurs déjà possesseurs de cette même version 3, le coût de la mise à jour se réduit à 79 €. La compatibilité est assurée avec Adobe Lightroom et Photoshop via un plug-in, mais le logiciel ne sera compatible en stand-alone qu’avec Mac et Windows, Linux ne représentant pas un marché suffisant par rapport aux efforts de développement nécessaires. À vos modems !

Par ici pour la boutique officielle !

Double Doc


  • Le renard est une image d’IA qui a été bruitée pour la démo ou c’est une vraie photo mais qui ressemble à un truc fake à cause du processing "IA" ?

    • C'est une vraie photo, à croire que les IA savent un peu trop imiter les objectifs haut de gamme !

      • Je fais souvent des photos de mes animaux avec mon "vrai" appareil photo, je suis habitué à la texture des poils et ici après le traitement on dirait un genre de dessin réaliste plutôt qu’une photo à cause des détails qui sont "fondus". Mais on ne peut nier l’efficacité de l’algo sur cette photo, il n’y a plus de bruit alors que la photo doit être dans les isos à 5 chiffres.

3 commentaires

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User