L'inclusivité, c'est un sujet qui fait encore débat même si nombreuses sont les personnes trouvant que cela fait sens. Nous étions (surtout en France) à une époque très orientés sur la parité dans la représentation dans les entreprises, mais aujourd'hui le discours va plus vers une reconnaissance de la compétence des personnes peu importe leur âge, genre, origine ou autre élément qui ne devrait pas avoir à entrer en ligne de compte.
Dans l'optique de mettre en avant des profils féminins qui permettent aux limites de bouger, à Montréal (au Canada donc, pas le village dans l'Aude qui a lui aussi son charme) c'est via le réseau Concertation MTL qu'est née une campagne visant à utiliser l'écriture inclusive (le fait d'écrire "les ingénieur.es" par exemple) pour amener à offrir un coup de projecteur sur des profils de femmes qui font bouger le monde de la tech. Comment s'y sont-ils pris ? Petite vidéo explicative.
L'initiative est intéressante et porte le nom "Techno au féminin+". Il est vrai qu'écrire un mot en terminant par .es a tendance à en faire un lien cliquable sur les réseaux et ils se sont saisis de l'opportunité. Ça a dû faire pas mal d'argent à sortir et au passage l'Espagne a peut-être vu son répertoire de sites actifs grimper d'un coup chez les registraires de noms de domaines.
Ils utilisent un évènement de société et une technique de SEO basique (le backlink) pour mettre la lumière sur des personnes méritantes. Que l'on adhère ou pas à l'écriture inclusive, c'est malin et espérons que cela aide à amener à plus de reconnaissance pour les personnes compétentes en ouvrant le monde de la tech, et éventuellement d'autres qui en ont besoin, à moins s'intéresser à ce qu'il y a dans les sous-vêtements de chacun pour se focaliser sur ce qu'ils ont entre les mains.
Le site HTM-Elles pour les curieux.ses
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L'écriture inclusive porte mal son nom, c'est une écriture qui exclu. Elle exclue les dyslexiques, les malvoyants, etc....
Des associations pour ces personnes à lourd handicap ont tiré plusieurs fois le signal d'alarme mais ceux qui essayent de promouvoir cette écriture s'en fichent !
Par solidarités avec eux, à chaque fois que je vois un site ou une page avec ce type d'écriture, je fuis !
Je préfère aussi utiliser des entourloupes grâce à la langue française au lieu de rajouter des points partout. ^^
Oui je pense que la langue française est déjà assez riche pour orienter la forme de ses propos selon ses désirs. Il y a mille et une façons de la féminiser avec l'existant, ce qui n'est pas possible dans la langue internationale par exemple !
Mais en utilisant "les personnes" par exemple pour ne pas genrer, certaines femmes se sentent une nouvelle fois invisibilisées. Ça n'est à mon sens pas la faute du français, mais à une domination masculine du devant de la scène depuis trop longtemps.
En ce sens, toute action aidant à rééquilibrer fait sens pour moi, tant que c'est une pratique de transition.
Guillaume, tu fais fausse route. J'ai moi-même été "progressiste" et féministe, au sens des associations et groupuscules que tu as cité dans un de tes derniers articles. J'ai même été encouragé dans cette idéologie par ma Pravda (ce qu'on appelle couramment médias de masse). C'est une arnaque, pour la simple raison qu'on ne peut effacer la biologie. Au final, personne n'est heureux.
Le féminisme d'aujourd'hui est toxique, c'est de la misandrie. Ces femmes ne veulent pas juste plus de droits comme jadis, elles veulent émasculer les hommes. Le pire dans l'histoire est qu'elles ne veulent pas des hommes qu'elles créent. Tu es en train de te battre pour créer une égalité, ces femmes ne te remercieront pas pour ça, elles te mépriseront. Que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, même salaire à travail égal, d'accord, mais il faut s'arrêter là.
J'ai lu déjà deux fois dans ma Pravda qu'il faudrait éduquer les hommes comme des femmes. Cela va trop loin. Tu évoques que certaines femmes se sentent invisibilisées par le terme "les personnes". Ce terme est pourtant universel, et ces femmes n'auraient pas de problème avec, si elles étaient en paix avec elles-mêmes, émancipées et non victimisées. En dénonçant la domination masculine, la solution que tu sembles suggérer est une émasculation via un rééquilibrage, plutôt qu'une appropriation du terme via un féminisme émancipateur.
Loin de moi l'idée de vouloir émasculer qui que ce soit ! Mais je te rejoins dans le fait qu'une partie du courant féministe est devenu assez radical, par (entre autres) mélange d'idées et émotions.
Personnellement j'ai toujours eu du mal avec les étiquettes, je me sens plus humaniste (avec moults défauts) qu'autre chose, et je peux entendre que chaque personne a sa propre sensibilité face au monde actuel, surtout à la vitesse ou les informations circulent.
Je ne sais pas si je fais fausse route, je fais mon petit bonhomme de chemin et je te remercie de vouloir m'y accompagner :)
Vu que les droits des femmes sont sans-cesse attaqués en permanence et un peu partout, je comprends bien que ce combat se radicalise... loin de nous l'idée d'émasculer qui que ce soir mais juste d'équilibrer la balance. Et de la à parler de misandrie quand dans le pays qui est le mien les hommes sont toujours mieux payes que les femmes à travail et poste égal, que les produits contraceptifs ne soient pas remboursés par les assurances car considérés comme du "confort" que les protections soient plus taxées par la TVA que la litière de chat par exemple, que les hommes soient omniprésents dans les postes dits "importants" car soit-disant plus pros et compétents que de femmes et que je vois des mecs chouiner sur le féminisme... d'ailleurs féminisme qui inclut aussi toutes les minorités invisibilisées par le puissant homme blanc hetero et chrétien... c'est le moment de sortir de tout ça. Et à la remarques concernant l'écriture inclusive, c'est drôle de mettre en avant des dyslexiques dont tout le monde se fout 99% du temps, mais j'imagine que ça fait un chouette argument. Alors que la plupart des livres sont écrits en tout petits caractères et je ne parle même pas des journaux. Mais comme ca permet pas de se lamenter, là ça compte pas.
Bref, y'a du boulot
Il n'y pas UN féminisme, mais une multitude de féminismes. Selon moi, il faudrait beaucoup, beaucoup plus de respect de l'autre en général. Le manque respect est partout, dans toutes les catégorisations d'individu que l'on peut imaginer.
+1 pour la diplomatie de Guillaume.
Non, tout le monde s'en fout pas, les mal voyants c'est 1 million de personne (et leur lecteur numérique perd complètement les pédales à cause de ça) et ceux dyslexiques c'est 7 millions et c'est de pire en pire chaque année, combien en face ?
De toute façon cette "écriture" est morte et enterrée depuis longtemps, non pas par ce que l'académie française l'a logiquement rejetée mais surtout parce que la majorité des médias (même progressistes) l'ont rejetée après avoir constaté une baisse de leur page vues/audience/etc.
En plus la plupart des femmes trouvent ça ridicule, en plus d'être illisible (faite le test autour de vous).
L'idée était louable mais elle a été conçu en dépit du bon sens et sans consulter qui que ce soit, ce qui l'a tué dans l'oeuf...
J'ai mal formulé : tu risques de t'émasculer toi-même.
Ce n'est pas juste le courant féministe qui s'est radicalisé. Là où je vis ce sont également les médias (un seul point de vue sur tous les sujets, propagande constante), les milieux artistiques, le système éducatif et même judiciaire.