Il y a un mois environ, de nouvelles restrictions entraient en vigueur aux USA pour compliquer encore une fois le commerce des entreprises américaines avec la Chine. Sur le papier, l'export d'accélérateurs conçu spécifiquement pour le marché chinois, tels que les H20 et MI308, respectivement de NVIDIA et d'AMD, nécessitent désormais un permis. Néanmoins, cela se fait avec présomption de refus. Autrement dit, cela se traduit effectivement par une interdiction d'exportation pure et simple.
Chez NVIDIA, toujours basé sur Hopper, le modèle H20 représentait jusqu'à présent l'offre la plus avancée en la matière pour la Chine. Ce modèle avait été lancé rapidement après que le modèle H800 était tombé à son tour sous le coup d'une restriction identique. Ce dernier était une variante bridée du haut de gamme H100 introduite en 2023 pour s'"adapter" à la première vague de limitation des exportations d'accélérateurs pour l'IA.
Fidèle à ses habitudes, il s'est rapidement avéré que NVIDIA cherchait une nouvelle fois la parade pour pouvoir continuer à commercialiser quelque chose en Chine, qui représente après tout un marché relativement important. Justement, des rumeurs avaient émergé à propos d'une version toujours plus castrée de la puce Hopper du H20. La mémoire aussi est désormais une caractéristique bloquante, la bande passante de la mémoire et de l'interconnexion du H20 étant classée comme trop élevée par le gouvernement américain. Par conséquent, l'une des rumeurs a affirmé que NVIDIA préparait un nouvel accélérateur avec une puce Hopper castrée accompagnée cette fois-ci de GDDR7 au lieu de HBM. Un tel combo parait néanmoins peu probable, le GH100 de Hopper, conçue spécifiquement pour l'IA et le machine learning, n'est pas pour l'instant compatible avec les contrôleurs mémoires GDDR. De plus, interrogé au sujet d'une succession du H20, Jensen Huang en personne a clarifié :
Ce n'est pas Hopper parce qu'il n'est plus possible de modifier Hopper.
C'est assez clair. Quoique NVIDIA arrivera à dégoter pour le marché chinois, ce sera assurément moins puissant, mais ça ne sera plus basé sur Hopper. Il resterait donc a priori deux options : reprendre les anciennes puces Ada Lovelace des RTX 40 ou utiliser les puces Blackwell des RTX 50 ! Notez qu'aucune des deux familles n'est compatible NVLink, essentiel pour les installations multi-GPU dans les centres de calculs. Quoi qu'il en soit, on ne doute pas énormément que NVIDIA arrivera encore une fois à proposer quelque chose. Du moins, pendant un temps, jusqu'à ce que le nouveau modèle se fasse à son tour "bannir", fort probablement. L'un dans l'autre, tout cela va inévitablement encore faire l'affaire surtout des accélérateurs chinois, tels que ceux de la série Ascend d'Huawei, et booster leur adoption et la continuité de leur développement. (Source : Tom's)
