Danamics Lmx Superleggera

En 2009 sortait un ventirad assez fou, le Danamics LMX dont les caloducs étaient remplis d'un alliage métal liquide dangereux. Il est à nouveau testé en 2023 !

En décembre 2009 et après plusieurs imprévus et retards, la marque Danamics sortait finalement son ventirad pour CPU, baptisé LMX. C'était à l'époque un OVNI sur les marché des ventirads puisqu'il utilisait, à l'intérieur de ses caloducs, un alliage dit "métal liquide". Les premiers tests avaient d'ailleurs permis de découvrir que ce métal liquide était en fait constitué de deux métaux alcalins qui n'ont rien d'anodin : un alliage sodium-potassium (NaK) plutôt risqué ! Il est en effet bien connu qu'un tel alliage ne fait pas bon ménage avec l'eau, une réaction générant de l'hydrogène s'effectuant et ensuite... boum ! Même sans eau, la réaction avec l'air n'est pas terrible, corrosive et pouvant éventuellement exploser elle aussi quand les conditions sont réunies.

Mais pourquoi, alors, vouloir mettre au point un tel refroidisseur ? En plus d'être liquide à température ambiante, la conductivité thermique du NaK est assez exceptionnelle, 30 fois meilleure par exemple que celle de l'eau, ce qui fait de lui un très bon liquide caloporteur. C'est la raison pour laquelle la marque Danamics croyait fort en son projet, n'hésitant pas à investir des sommes colossales pour une petite société et quitte à devoir, fin 2009 donc, mettre en vente son premier modèle du ventirad LMX à un tarif exorbitant : 199 €. La suite, on la connait. Les ventes n'ont pas décollé, même après une seconde révision "Supperleggera" en 2010 un peu améliorée et un tarif revu à la baisse à 119 €. La faute à des performances finalement pas si bonnes que cela et à la réticence logique du public face à la dangerosité du produit, stipulée d'ailleurs dans le manuel rédigé par la marque. Après seulement quelques mois et une diffusion extrêmement limitée du produit, l'entreprise Danamics cessait définitivement de faire parler d'elle et disparaissait de la circulation, tout comme le LMX.

Danamics Lmx Superleggera

Pour quoi vous reparler de ce modèle en 2023 ? Parce que Der8auer a eu l'idée de s'en procurer un exemplaire (sans doute un prototype vu son aspect non finalisé) et a mis en ligne une longue vidéo la semaine dernière où il nous le présente sous toutes les coutures, avant de l'opposer lors de mesures au Noctua NH-U12A avec un Core i9-12900KS réputé pour sa chauffe très intense. L'occasion de constater que sans pour autant démériter, le LMX ne parvient pas à refroidir aussi efficacement que le Noctua. Mais cela nous aura permis, pour quelques instants, de remuer un peu le passé. Ceux d'entre vous qui suivaient déjà le Hardware il y a 14 ans maintenant s'en souviennent d'ailleurs peut-être de ce Danamics LMX, tandis que les autres vont pouvoir découvrir les idées farfelues qui pouvaient apparaître dans le milieu à l'époque.

David


  • Ah purée, sodium potassium, mais fallait pas le laisser tomber de trop haut lui dit donc !

  • Pourquoi miser sur la conductivité thermique ?

    Logiquement, la circulation thermique est assurée par la rotation du fluide dans le circuit.

    Dans ce cas autant d'attarder sur la capacité thermique non ?

    • Les deux, en fait. Selon la vitesse de circulation du fluide, on veut à la fois une capacité thermique élevée (pour que le fluide soit capable d'emmagasiner beaucoup d'énergie sans trop chauffer) et une conductivité thermique élevée (pour que ce transfert se passe rapidement, à mon avis particulièrement lors de la dissipation de la chaleur dans les ailettes. À ce moment-là, le delta T entre le fluide et l'extérieur / métal du ventirad ne doit pas être si important, donc une bonne conductivité doit aider à s'assurer que le fluide redescend en température correctement ?

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