Gabriel Ferraz a remis ça ! Après avoir démontré le mois dernier qu’il était possible d’overclocker aussi un SSD, le Youtubeur brésilien, qui est également ingénieur informaticien et responsable de la base de données SSD de TechPowerUP, s’est cette fois-ci lancé dans le projet non moins intéressant - et a priori plus sûr que l’overclocking - de transformer un SSD SATA QLC (Quad-Level Cell ou 4 bits par cellule) en SSD SATA SLC (Single-Level Cell, 1 bit par cellule) ! Pour quoi faire ? Tout simplement, profiter d’un SSD bien plus endurant, pardi !
De base, le Crucial BX500 choisi pour cette nouvelle expérimentation est loin d’être un foudre de guerre et d’endurance. Il est animé par un contrôleur Silicon Motion SM2259XT2, avec un seul CPU ARC 32-bit monocore fonctionnant à 550 Hz et seulement deux canaux NAND à 800 MT/s, le tout sans cache DRAM. Le BX500 a existé dans le commerce en plusieurs versions équipées de NAND QLC différente au fil des années. Le modèle du jour intègre 4 dies de NAND 3D QLC 176 couches N48R MediaFlash peu exceptionnels donnés pour 900 cycles de programmation/effacement, loin de la moyenne de 1600 cycles P/E pour un SSD équivalent équipé d’une NAND FortisFlash supérieure. Les performances de la mémoire flash sont également bridées à 525 MT/s au lieu des 1600 MT/s pour lesquels elle est conçue.
Par la magie d’une modification délicate, patiente et soignée du firmware du contrôleur, en se servant du logiciel MPtools téléchargé sur USBdev.ru, le BX500 a pu être transformé pour forcer le fonctionnement intégral du SSD (qui possède d’origine un cache pseudo SLC dynamique d’environ 45 Go) en mode SLC. Autrement dit, se faire comporter la NAND QLC en véritable NAND SLC, de sorte qu’elle n’y stocke plus qu’un seul bit par cellule. Ceci s’est traduit par une légère hausse des performances à l’usage (en matière de débits et de latence), mais surtout une explosion de l’endurance (théorique) ! En effet, le testeur a calculé qu’ainsi modifiée, la NAND pourrait survivre à 60 000 cycles de P/E, soit une endurance à l’écriture d’approximativement 4000 To ! C’est loin, bien loin des 120 TBW d’origine.
Bien entendu, il y a une grosse contrepartie à cette opération. Outre le fait qu’elle est relativement technique et qu’il faut être prêt à risquer son SSD, il faut surtout aussi accepter une réduction drastique, mais parfaitement logique, de la capacité de stockage. En effet, des 512 Go de départ, il n’en restera plus que 120 Go au maximum... Il est probablement plus intéressant d’acheter un SSD TLC de qualité de plus petite capacité, plutôt qu’un gros QLC en vue d’une telle transformation.
L’expérience n’en reste pas moins intéressante, notamment dans le sens où elle prouve que la modification est "accessible", d’une certaine manière. Commercialement, cela avait toutefois déjà été fait il y a longtemps, par exemple en 2020 par MEMXPRO et son SSD TLC PC32 fonctionnant à 100 % en mode pSLC. Mais ce genre de solutions ne s’est jamais vraiment démocratisé. Sinon, dans un autre monde, les fabricants laisseraient à l’utilisateur le choix du mode de fonctionnement de la NAND, et donc entre endurance et capacité à ceux qui le souhaiteraient. Techniquement, ça doit être possible, mais probablement inintéressant d’un point de vue commercial. (Source : TPU)
Jemporte en PLS 😅
il est de toute façon reparti sur l'ancien site 😂
J'avais cru voir son ombre aujourd'hui, sur la french day Crucial, mais ça doit pas être lui 😁
Va pas nous porter la poisse hein !
Honte à moi, j'ai même pas pensé à lui lors de la rédaction 😂
Ouf, ça veut dire qu'il est possible de guérir !
🤣