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Dans la course à l'IA, la France pourrait bien avoir son mot à dire. Alléchant, non ?

Dans le domaine des accélérateurs de machine learning, un nom est sur toutes les lèvres : NVIDIA. Entre la réputation de la firme, son expertise et ses équipes de recherche, nul doute que le caméléon possède une avance certaine et des atouts de tailles. Oui, mais voilà, un GPU — même renforcé à grand coup de Tensor Cores — reste une architecture généraliste, ce qui n’est sur le papier pas la meilleure solution pour accélérer du réseau de neurones en pagaille. Rajouter à cela la rançon du succès : une disponibilité compliquée sur le marché du datacenter tant la demande est grande, et vous trouvez une équation qui n’est pas si déplaisante pour les concurrents. AMD, bien sûr, mais aussi Intel avec Gaudi, ou des start-ups plus exotiques comme notre boite (française !) du jour : VSORA.

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Depuis son QG de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) — VSORA ayant également du monde à Taïwan, à Tokyo, Seoul et à San Diego —, la firme a dans les cartons un accélérateur de réseau de neurones nommé Jotunn 8. Prévu pour la seconde moitié de 2025 avec, aux manettes, un 5 nm TSMC, le bousin se reposerait sur de la HBM en masse, deux chiplets et ce qui ressemble fortement à 8 stacks de HBM (voir rendu ci-dessous) pour proposer une architecture unifiée ; comprendre « axée autour d’un buffer commun central et non d’une complexe hiérarchie mémoire ».

Vsora Jotunn 8 Render

Pour le reste, les spécifications complètes ne sont pas encore connues, mais la firme avait déjà annoncé en 2023 une version Jotunn 4 offrant 1,6 PétaFLOPS et 192 Gio de mémoire, destinée à l’inférence avec ChatGPT en ligne de mire ; et en 2022 une famille de designs nommée Tyr à destination de l’automobile. Avec cette version 8, le chiffre monte logiquement à 3,2 PFLOPS, sans pour autant que nous ne connaissions ni la précision ni la pris en charge ou non de la sparsité, mais toujours dans l’optique d’attaquer l’inférence avec un ratio coût d’exploitation/vitesse imbattable. Si vous doutez du projet (en particulier en ce qui concerne le support logiciel, talon d’Achille classique de toutes les boites un peu trop orientées matos), sachez que l’entreprise a reçu quelque 46 millions de dollars dans son dernier round de financement, en partie en provenance du Conseil Européen de l’Innovation. De quoi laisser le temps de préparer l’écosystème avant le lancement officiel ? C’est ce que nous allons voir ! (Sources : VSORA [via LinkedIn], Forbes, L’embarqué, TechRadar)

Pour en savoir plus, c’est par ici !

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