Intel Metor Lake

Comment sera agencé la première génération de CPU en chiplet des bleus ? Intel a (enfin) plus de détails.

Alors que les i9 sauce 14ème siècle gen commencent à arriver chez les testeurs — accompagnés de jolies peluches — voilà que quelques informations nous parviennent quant à la génération suivante, Meteor Lake. Petit récapitulatif : cette dernière fera suite à Raptor Lake refresh en abandonnant la gravure Intel 7 (anciennement 10 nm) et l'architecture monolithique au profit d'un composé multi-dies proche de la technologie des Ryzen d'AMD. Ces chiplets, que le géant bleu préfère nommer tiles, alterneraient entre gravure externe (comprendre TSMC, a priori en N3) et Intel 4 développé en interne (anciennement 7 nm, première à utiliser les EUV). Pour l’occasion, la nomenclature en Core iMachin sera également envoyée aux oubliette et remplacée par des Core Ultra, qui seront disponibles le 14 décembre prochain pour les ordinateurs portables et autres AIO voire NUC mais pas pour nos ordinateurs de bureau classiques, MTL-S ayant été annulé.

Intel Metor Lake

Tout cela est bien beau, mais qu’est-ce que cette génération apportera sous le capot ? Eh bien, suivant la feuille de route tick-tock, enfin PAO (Process-Architecture-Optimisation), enfin PANIC (Process Architecture reNommage Innovation Communication), ce Meteor Lake n’est censé à la base être qu’un die shrink, c’est-à-dire un portage de la microarchitecture de Raptor Lake sur un node de gravure plus fin. Ainsi, la majorité des gains en matière de performances proviendraient de ce nouveau procédé de gravure, selon Timothy Wilson, le vice-président du Design Engineering Group et directeur général du design SoC. La raison à cela ? Rationaliser les coûts en minimisant le risque : en passant au format tuile désagrégé, une grande partie de la puce évolue, mieux vaut ainsi garder le cœur intact ou presque, histoire d’être sûr qu’aucun bug ne se cache là-dedans.

Côté P-Core, la microarchitecture Redwood Core (rien à voir avec Dead Space, rassurez-vous) reprend donc l’intégralité du pipeline logique de Raptor Lake (lui-même copié-collé d’Alder Lake, puisqu’il s’agissait de la phase « optimisation ») : 12 ports séparés en 2 pour l’écriture mémoire + 3 pour le chargement mémoire/calcul d’adresse + 2 réservé uniquement au calcul d’adresse + 5 pour l’ALU (calcul entier/flottant et sauts, dont 3 ports contrôlant également les unités de calcul vectoriel). Du coup, Intel ne communique que sur les éléments annexes annoncés comme « améliorés » sans plus de détail : la bande passante par cœur (logique, vu l’agencement en chiplets), le Thread Director chargé de conseiller l’OS sur les politiques de placement, et le système de mesure de performances (compteurs hardware ? Mystère mystère).

Côté E-Core, Crestmont succède à Gracemont, mais l’histoire est déjà plus complexe. Bien que les 17 ports soient également communs, cette génération voit une augmentation des unités dédiées au calcul pour l’IA (VNNI), permettant un doublement du débit : de quoi décharger le P-Core de tâches de traitement en ligne, typiquement une webcam ou un flux audio. Intel communique également sur des gains au niveau du front-end via une prédiction de branchement revue (probablement une augmentation de certains caches ou l’optimisation de certains paramètres participant à la décision ?) et, sans surprise, le Thread Director, ici également. Notez la présence d’un de ces cœurs en version encore-plus-basse-conso directement dans la tuile SoC : à voir comment l’OS gérera cela en pratique ; mais une idée intéressante pour diminuer toujours plus la consommation de nos machines dans des tâches légères, et ainsi améliorer l’autonomie de laptops.

Pour ceux qui s’attendaient à une révolution sur l’architecture, il faudra repasser ; et plus précisément repasser pour la 16ème génération Arrow Lake. En effet, la responsabilité lui incombera d’introniser à la fois la gravure 20A et la nouvelle génération des architectures bleues (ce qui contredit quelque part les dires de ce cher Mr Wilson) : un combo plutôt casse-gueule… mais c’est sans compter les possibles refresh entre-temps ! (Source : ITHome, Wccftech)

Double Doc


  • J'ai cru comprendre qu'il y a des changements mais très mineurs

    Mais ça se comprend c'est un gros changement pour intel

    Chiplet et euv

    • C'est tellement mineur sur les P-Core que c'est anecdotique. Mais c'est habituel sur les changements de finesse depuis les premiers Core, donc ça n'est ni surprenant ni à blâmer !

      • Même les pentium 4 en 65 c'était la même chose avec un cache l2 doublé

  • D'où l'absence de modèles desktop. Avec la concurrence actuelle, il est terminé le temps où ils pouvaient sortir des procs 3% meilleurs que la gen précédante. Par contre le changement de process sera très bénéfique sur la consommation, pour les puces mobiles.

    Mais pourquoi parler de Lunar Lake? Ce n'est pas Arrow Lake la prochaine architecture majeure?

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