ASUS a profité du salon NAB 2024 de Las Vegas pour dévoiler une création qui a tout pour flatter l’œil et violenter le portefeuille ! La gamme ProArt du fabricant, gamme réservée aux écrans destinés à satisfaire les professionnels de l’image avant tout, accueille un nouveau modèle PA32KCX.
Derrière son air d’écran pro relativement banal avec ses caches antireflet de chaque côté se planque une belle dalle 8K UHD, ce qui se traduit par une définition 7680 x 4320, ou encore 33,2 millions de pixels, ou encore une densité de 280 ppp dans le cas où il s’agit d’une diagonale de 31,5 plutôt que 32 pouces comme c’est souvent le cas. À titre de comparaison, une définition 4K UHD avec 3840 x 2160 pixels donne 8,3 millions de pixels seulement et une densité de 140 ppp pour la même diagonale. Les écrans 8K sont encore très rares (à juste titre), mais l’un des premiers avait été l’UltraSharp UP3218K de Dell lancé il y a déjà 7 ans et pourtant, il coute toujours plus de 3400 €...
Ce n’est pas le seul atout du ProArt PA32KCX. ASUS l’a également équipé d’un rétroéclairage avec suffisamment de Mini-LED pour animer 4096 zones ! Autrement dit, le local dimming devrait être particulièrement précis et les noirs profonds. Probablement pas au niveau de l’OLED, mais on ne doit pas en être trop loin. L’autre force du rétroéclairage Mini-LED est aussi sa luminosité et justement, celle du ProArt pourra atteindre les 1000 cd/m2 sur l’ensemble de la surface d’affichage et monter localement jusqu’à 1200 cd/m2. L’écran ne semble pas avoir été certifié DisplayHDR, mais il sera en mesure de gérer les formats HDR HLG et HDR10, entre autres. L’intérêt d’un modèle ProArt résidant avant tout dans sa justesse des couleurs, un colorimètre rétractable a été intégré pour permettre une calibration automatique des couleurs. Celles-ci seront précises, fortes notamment d’un Delta E<1 et d’une espace DCI-P3 couvert à 97 %. ASUS vante aussi la présence de sa "LuxPixel Technology", qui sert à lutter contre les perturbations lumineuses et la fatigue oculaire. Notez que la dalle possède un revêtement antireflet.
N’oublions pas la connectique. 8K oblige, le PA32KCX viendra avec le DisplayPort 2.1 et le HDMI 2.1 - reste à avoir s’il s’agit dans les deux cas de la version maximisée respective de la norme, UHBR20 pour la première et FRL6 (48G) pour la seconde. Vous y trouverez aussi un hub USB et deux ports Thunderbolt 4, avec des ports USB capables de fournir jusqu’à 96 W. Certains détails manquent à l’appel, comme l’ergonomie de l’écran, le taux de rafraichissement (probablement toujours 60 Hz) et le type de matrice (probablement toujours de l’IPS).
Et le prix de cet engin somptueux sur le papier ? Ça, ASUS n’en a pas parlé. La disponibilité non plus d’ailleurs. Arrivera-t-il encore cette année ? Mystère. Ce qui est garanti, c’est qu’il va couter cher, très cher. Vu la somme requise pour une référence 8K vieille de 7 ans, sans Mini-LED, sans Thunderbolt 4, sans colorimètre intégré et aux spécifications globalement inférieures, vous pensez bien... De plus, considérez le ProArt PA32KCX comme une évolution du ProArt PA32UCXR (lui-même une évolution du PA32UCX-PK), qui s’achète aujourd’hui toujours à partir de 3500 €.
Et il consomme combien? Passera-t-il les normes environnementales pour pénétrer le marché européen? A moins que les pro en sont exemptés?
8k sur un 31.5" c'est beaucoup quand même, je suis au quart de la résolution, (UHD en 32") et je n'ai déjà pas l'impression de distinguer des pixels même de près, à ~10cm je commence à deviner quelques crénelages, et 10cm d'un 32" c'est déjà proche :)
Pour le monde médical (IRM et compagnie), je pense qu'il aime l'orgie de pixel