Alors que nous pensions la génération Turing morte et enterrée en ce qui concerne la série RTX 20, voilà qu’une trouvaille sur X vient remuer les archives pas si lointaines de caméléon avec une drôle de bête : une GTX 2070. Oui, vous avez bien lu, NVIDIA semble avoir utilisé en interne l’ancien patronyme GTX de ses cartes sur toute la gamme, avant de basculer sur celui de RTX mettant l’accent sur la technologie du Ray Tracing, balbutiante à l’époque.
Ainsi, cette GTX 2070 ES (Engineering Sample) a de quoi intriguer par son nom, mais pas que. Ses entrailles sont également riches en surprises, puisque la bête ne contient que 2176 cœurs CUDA au lieu des 2304 de la RTX 2070 de série. Pour autant, la qualité du silicium et remarquable puisque son propriétaire a réussi à la surcadencer et dépasser de 5 % les performances d’une RTX 2070 « normale » sous 3D Mark Time Spy (10064 points). En outre, le TU106-400A-A1 embarqué a pu (au prix d’une longue séance de bidouillage) être re-flashé avec un VBIOS correspondant aux cartes en ventes dans le commerce, ce qui a permis de libérer les 2304 cœurs, et de changer l’identifiant PCIe de la carte de 10DE-1F0F à 10DE-1F2F, cette seconde valeur n’étant pourtant pas répertoriée comme appartenant à une quelconque RTX 2070 ! Rajoutez que le VBIOS originel permet de goinfrer 1 125 V au GPU, et vous obtenez en fin de compte des performances meilleures en version castrée qu’en version complète.
Deux trois photos dans la voiture et zou, ça suffira !
Si la carte n’a aujourd’hui plus de valeur que pour les collectionneurs, il est amusant de retracer a posteriori le processus ayant mené à la vente de notre RTX 2070. D’autant plus que c’est probablement sur cette première copie que se sont basés les ingénieurs verts pour la RTX 2060S, qui contient pile poil ces 2176 cœurs CUDA : rien ne se perd, tout ce qui se crée se recycle ! (Source : Jiacheng Liu via Videocardz)